Le meilleur ami... de mon enfance

06 octobre 2007

Je n'aime pas les chiens, c'est un fait. Trop bruyant, demande trop d'attention, trop de soins, je suis une indépendante. Ce qui fait que je suis plus chat. D'ailleurs, ma Grisouille va avoir huit ans en janvier, un ti-minou de l'an deux mille. Elle aime bien se mettre dans des situations impossibles...

Bon, j'ai dit que je n'aimais pas les chiens, ce n'est pas tout à fait vrai. Il y a un chien que j'ai aimé, c'est Gooffy. J'avais huit ans quand on l'a eu et pendant huit ans il a vécu avec nous, jusqu'à ce que mes parents se séparent et que la maison soit vendue. C'était un bon chien, et le plus beau à mes yeux. Un mélange de colley et de terre-neuve. C'était un chien peureux, mais courageux quand il le fallait, ou qu'il croyait qu'il le fallait. Par exemple, ma soeur avait quatre ans à l'époque et Gooffy se mettait toujours entre elle et le fossé pour qu'elle n'y tombe pas. Par contre, s'il y avait un orage, il était terrorisé. Il défonçait la moustiquaire pour entrer et montait parfois à l'étage... Malheureusement, il avait aussi peur des escaliers, alors le faire descendre après l'orage était un enfer. Après quelques années, mes parents ont installé une grille dans le plancher pour que la chaleur du poêle à bois monte. À partir de ce moment, Gooffy s'est toujours fait un devoir de contourner la grille...

Il se faisait mener par le bout du nez par le chat. Les deux couchaient ensemble et Gooffy allait souvent jusqu'à le laver. Une fois, on l'avait amené au lac où on allait se baigner. Il se met à japper après un canard qu'il trouvait trop près de nous. Le canard se met à cancaner à son tour. Graduellement, on voit plein de canards arriver et Gooffy jappe de plus en plus. Les canards, presque quarante, se mettent autour de nous dans l'eau et cancanent après le chien, qui jappe après eux... C'était une scène surréaliste...

La soeur de Gooffy, Fifille, habitait dans la rue perpendiculaire à la nôtre. Souvent, elle se sauvait et venait rejoindre Gooffy à la maison. Il ne se sauvait jamais, sauf quand Fifille venait le chercher, à ce moment-là, il se défaisait de son collier et partait à l'aventure avec sa soeur... Pour revenir la plupart du temps quelques heures plus tard, avec une odeur nauséabonde ou le nez rempli d'aiguilles de porc-épic.

Quand mes parents se sont séparés, on a dû donner Gooffy puisqu'on s'en allait en appartement. Il n'a pas vécu très longtemps, il s'ennuyait trop de nous et il s'est laissé mourir...

Depuis, je n'ai jamais rencontré ou vu un chien qui aurait pu me « séduire »...

Alors, je n’aime pas les chiens... Juste les Gooffy!