Bouquiner – Annie François

16 octobre 2007

Il suffit de lire un bouquin par mois pour avec des manies, des préférences. Tout est plaisir, tout fait problème. Préfère-t-on lire couché ou assis, dans un fauteuil ou sur une chaise? User d'un marque-page? Emprunter? Prêter, sans espoir de retour? Se fier aux critiques, n'écouter que ses amis ou son flair? Engranger encore, toujours, au risque de devoir déménager? Le livre ne sollicite pas seulement l'intelligence, la vue, mais l'ouïe, l'odorat, le toucher. Les muscles, les nerfs. La mémoire et l'oubli. Le cœur, le temps et l'espace. Le livre peut envahir la vie domestique, amoureuse, familiale, amicale, professionnelle. Toute bibliothèque est une sorte d'autobiographie d'un couple, d'une tribu d'amis, d'une confrérie de lecteurs. chacun peut se retrouver.

Cette bioblio (comme l’appelle elle-même l’auteure) est une vraie bouffée d’air frais. Je me suis reconnue dans presque tous les chapitres. Lorsqu’elle parle de sa position pour lire, de son horreur de prêter ses livres, de l’horreur de se débarrasser de ses bouquins, même ceux qu’elle n’aime pas, de l’odeur des livres, des couvertures amovibles qui sont si frustrantes, des crises de boulimie de lecture, de la façon de choisir ses livres, j’en passe et des meilleurs. C’est vraiment rempli d’anecdotes pour les accros à la lecture et au livre en soi. Je le recommande à tous les dévoreurs de livres.