Imposteur chez Renan Luce

31 octobre 2007

Je suis allée voir Renan Luce au Petit-Champlain avec J. hier soir. Je ne le connaissais pas vraiment avant, c'est J. qui m'avait fait entendre une ou deux de ses chansons et qui avait eu l'idée d'aller au spectacle. J'ai bien apprécié ma soirée. J'aime la musique française et Renan Luce a tout un charisme. Par contre, puisque je ne connaissais pas les chansons et que les spectateurs semblaient être tous des admirateurs, je me sentais un peu comme un imposteur. Surtout lorsqu'aux premières notes d'une chanson, la salle se mettait à crier.

Une autre découverte avec la première partie qui était faite par l'auteure-compositrice-interprète, Dominique Bouffard. De belles chansons, j'ai particulièrement aimé la chanson sur son neveu.

D'habitude, je ne suis pas chaude à l'idée d'aller voir des spectacles dont je ne connais pas le matériel des interprètes, mais dans ce cas-ci, je dois dire que j'ai vraiment passé une belle soirée.

Stationnement sournois

28 octobre 2007

Je déteste les stationnements, et plus particulièrement les horodateurs.

L'autobus est gratuit à Sherbrooke pour les étudiants de l'université et du cégep, ce qui fait que j'utilise que très rarement ma voiture pour aller à mes cours. Ce n'est qu'à de rares exceptions que je le fais : quand mon cours se termine tard le soir et que j'aurai à attendre une heure pour le seul autobus qui va dans mon coin, ou lorsque j'ai un rendez-vous ailleurs dans la ville peu de temps après la fin de mon cours. En une session, je dois utiliser les stationnements environ une dizaine de fois. Malheureusement, la plupart du temps, je dois rester plus de 5 heures sur le campus, je dois donc payer le tarif pour une journée, 6,50 $. Ça ne me dérange pas, puisque ça ne m'arrive pas souvent. Sauf que j'ai rarement de la monnaie sur moi, j'étais donc contente que les horodateurs acceptent la carte de crédit. Ça dépanne.

Les premières fois, je surveillais et je voyais qu'on me facturait le bon montant, au bon moment. J'ai donc arrêté de porter attention à ces transactions, bien que je vérifie régulièrement mon compte, puisque je rembourse au fur et à mesure.

Mais là, que vois-je sur mon relevé de transaction ce matin? Une dizaine de transactions entre 4,50 $ et 6,50 $ venant de l'université. Après vérification, il s'agit des fois où j'ai payé mon stationnement lors de la fin de la session d'hiver et le début de la session d'été. Ça fait six mois!! Moi qui pensais que c'était débité hebdomadairement au moins! Je sais, j'aurais dû porter plus attention, mais quand même, c'est plus facile de remarquer une transaction qui ne devrait pas être là, qu'une transaction manquante!

Ça modifie un budget ça... Je ne me ferai plus avoir, si je n'ai pas de monnaie, j'irai acheter un permis de stationnement journalier... Ce n'est pas sur mon chemin, mais au moins j'aurai un meilleur contrôle!

Confessions d'une accro du shopping - Sophie Kinsella

Votre job vous ennuie à mourir? Vos amours laissent à désirer? Rien de tel qu’un peu de shopping pour se remonter le moral… C’est en tout cas la devise de Becky Bloomwood, une jolie Londonienne de vingt-cinq ans. Armée de ses cartes de crédit, la vie lui semble tout simplement magique! Chaussures, accessoires, maquillage ou fringues sublimes… rien ne peut contenir sa fièvre acheteuse, pas même son effrayant découvert. Un comble, pour une journaliste financière qui conseille ses lecteurs en matière de budget! Jusqu’au jour où, décidée à séduire Luke Brandon, un jeune et brillant businessman, Becky s’efforce de s’amender, un peu aidée, il est vrai, par son banquier, qui vient de bloquer ses comptes… Mais pourra-t-elle résister longtemps au vertige de l’achat et à l’appel vibrant des soldes?
On s'entend, c'est de la lecture légère. Ça se lit rapidement, sans réfléchir, et parfois ça fait du bien. J'aime bien ce genre de lecture au milieu des autres. À quelques moments, on voit un style semblable à celui de Helen Fielding dans Le journal de Bridget Jones ou de Lauren Weisberger dans Le diable s'habille en Prada. Bizarrement, ça fait tout de même réfléchir sur les habitudes de consommation. Bien sûr, ce n'est pas la principale raison pour lire ce livre, mais c'est un effet «secondaire» tout de même. J'ai bien l'intention de lire les autres livres de cette auteure si j'en ai l'occasion, ça passe bien un samedi pluvieux.

Le treizième conte – Diane Setterfield

27 octobre 2007

Vida Winter, auteur de best-sellers vivant à l'écart du monde, s'est inventé plusieurs vies à travers des histoires toutes plus étranges les unes que les autres et toutes sorties de son imagination. Aujourd'hui âgée et malade, elle souhaite enfin lever le voile sur l'extraordinaire existence qui fut la sienne. Sa lettre à sa biographe Margaret Lea est une injonction : elle l'invite à un voyage dans son passé, à la découverte de ses secrets. Margaret succombe à la séduction de Vida mais, en tant que biographe, elle doit traiter des faits, non de l'imaginaire ; et elle ne croit pas au récit de Vida.

Les deux femmes confrontent les fantômes qui participent de leur histoire et qui vont les aider à cerner leur propre vérité.

Dans la veine du célèbre Rebecca de Daphné Du Maurier, ce roman mystérieux et envoûtant est à la fois un conte gothique où il est question de maisons hantées et de sœurs jumelles au destin funeste, et une ode à la magie des livres.
Juste la couverture et l’introduction du livre étaient déjà attirantes. Des livres anciens empilés et la description d’une librairie de livres anciens où les livres sont chouchoutés, j’étais déjà conquise. Mais une fois entrée dans l’histoire, impossible d’en sortir. On s’attache à Margaret et on suit sa quête, ses questionnements, ses angoisses. Vida Winter reste jusqu’à la toute fin un personnage mystérieux qui surprend souvent. Parfois, au début de certains chapitres, j’avais du mal à me retrouver, à savoir si j’étais dans l’histoire ou dans l’histoire racontée par Mme Winter, mais ça se réglait plutôt rapidement. À quelques reprises, j’ai eu peur qu’on tombe dans le surnaturel, mais ce n’est heureusement pas arrivé. J’avais deviné une partie de la fin, mais pas entièrement. Un très très bon livre, et comme en avait déjà parlé Grosminou, le fait d’avoir lu Jane Eyre il n’y a pas si longtemps a permis de faire des parallèles et même parfois de mieux comprendre l’histoire.

Il faut mentionner le très beau site Internet du livre, à découvrir après l'avoir lu.

Nouvelle fonction

26 octobre 2007

Je viens de découvrir que Blogger a ajouté une nouvelle fonction, celle de pouvoir s’inscrire pour recevoir les réponses aux commentaires qu’on laisse sur les autres blogues. C’est génial! Surtout quand tu perds le compte d’où tu as laissé des commentaires et que tu oublies de retourner voir pour répondre aux questions qu’on pourrait te poser!

Fin du dilemme

23 octobre 2007

J’avais déjà pris ma décision, mais ma rencontre avec ma superviseure me l’a confirmée : je ne reviens pas ici l’été prochain. Bien sûr, il y aurait eu plein d’avantages, autant pour elle que pour moi, mais je dois penser à long terme.

J’ai envie de revivre le processus de stage, même si c’est très stressant. Je veux relever de nouveaux défis et le contexte de stage est parfait pour ça, ce n’est pas rendu sur le marché du travail que je vais pouvoir facilement essayer de nouvelles choses.

Ce qui fait plaisir, c’est que si j’avais décidé de rester, j’aurais été très bien accueillie et que tout le monde aurait été content que je revienne. Ça fait du bien d’être appréciée et ça rend bizarrement la décision plus facile à prendre.

J’ai maintenant hâte de voir les offres de stage (en février 2008)!

La capture

21 octobre 2007

Rose (20 ans) vit à Montréal. Elle ne ment presque jamais. Elle a une élégance naturelle et une sincérité que possèdent peu de filles de son âge. Pourtant, ni ses amis ni son amoureux ne connaissent son lourd passé chargé de violence familiale.

Après deux ans d'absence, elle revient voir sa mère et son frère Félix (16 ans) dans sa banlieue natale. Rien n'a changé : la résignation de la mère, le frère en difficulté, et le père qui les terrorise.

Elle décide d'intervenir dans leur vie. Rose séquestre son père et tente de changer le cours des choses. Elle devient peu à peu la chef de famille, mais la volonté implacable de Rose rencontre la résistance du père.

Capturé, va-t-il capituler? Rose et sa famille pourront-elles vivre normalement, se reconstruire?

Après avoir vu ce film, je n’ai qu’un seul mot en tête : weird. Bien sûr, avec un film de Carole Laure, je m’attendais à quelque chose de particulier, qui sort de l’ordinaire, mais je ne m’attendais pas à ça. Pour le jeu des comédiens, pendant la première moitié du film, j’ai trouvé que Catherine de Léan jouait bizarrement, mais lorsque le tout devient plus dramatique, ça se replace et très bien. Ça fait du bien de voir Thomas Lalonde dans autre chose qu’un Roméo amoureux, niais et muet. On voit ici un peu plus de son talent, bien qu’il reste encore de l’amélioration à faire. Tout comme pour le ti-pou qui joue Félix tout-petit. On lui pardonnera facilement, mais dans une scène flagrante, on l’entend parler, mais il ne bouge pas les lèvres! Comme si l’enfant de 4 ans avait oublié sa réplique et qu’on l’avait seulement ajouté par la suite, un choix bizarre. Sinon, Pascale Bussières joue très bien la femme soumise et qui a abandonné tout espoir, alors que François Papineau joue une caricature un peu grossière, mais tout de même crédible.

Au début, j’ai aimé qu’on ne fasse que deviner la violence. Par contre, il y a une scène particulièrement pénible à regarder, où la subtilité n’a plus lieu d’être. Au final, je ne sais pas que penser de ce film qui traite de la violence conjugale d’une façon particulière. Tout ce que je sais, c’est qu’il ne faut pas le voir si on est déprimé ou qu’on a déjà vécu ce genre de situation…

Edit : Voici une critique de Normand Provencher que j'ai trouvé aujourd'hui qui explique probablement mieux ce que j'ai voulu dire.

Dilemme

20 octobre 2007

J’en ai déjà parlé ici : j’adore mon stage. Je fais ce que j’aime le plus, de la révision et de la rédaction, dans un contexte où les sujets sont toujours intéressants, souvent sur l’histoire ou la géographie. C’est vraiment un mixte parfait de mes intérêts et de mes capacités, surtout dans une ville que j’apprends à aimer de plus en plus.

Je suis dans un programme coopératif, donc j’alterne les sessions de stage et les sessions de cours. À la fin de mon stage en décembre, il va me rester exactement un an avant la fin de mon bac, deux sessions de cours et une session de stage l’été prochain. À mon université, c’est la règle des deux stages au même endroit qui prévaut. Ce qui fait que je suis revenue ici pour une deuxième fois, à mon plus grand bonheur d’ailleurs.

Cette semaine, j’ai rencontré ma coordinatrice de stage pour faire le bilan de mi-session. Tout va bien de tous les côtés, je suis satisfaite, ma superviseure l’est aussi, ainsi que ma coordinatrice. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Ma coordinatrice a soulevé la possibilité que je fasse mon troisième et dernier stage ici. Généralement, l’Université n’est pas chaude à cette idée, elle veut qu’on voie plusieurs milieux de travail différents. Par contre, dans les circonstances actuelles, puisque j’adore mon stage et que l’été prochain amènera les fêtes du 400e anniversaire de Québec, il pourrait être possible que je puisse revenir ici.

Mais, est-ce que je le veux vraiment? Dans un premier temps, l’idée m’a tout de suite plu. J’adore mon milieu de stage, ce que je fais, l’endroit où j’habite et, en plus, j’ai tellement préparé de trucs pour ces fameux 400e que je trouverais dommage de ne pas pouvoir y assister. Par contre, il n’y a aucune possibilité d’emploi à moyen terme ici et je ferais sensiblement les mêmes choses que lors de mes deux derniers stages, c’est probablement juste la vitesse à laquelle il faudrait que je les fasse qui augmenterait. Donc, il serait probablement plus logique que je fasse mon dernier stage dans un autre endroit, pour connaître autre chose et expérimenter de nouvelles tâches.

C’est un dilemme pour moi, qui prends rarement des risques. Le dernier que j’ai pris, c’est lorsque j’ai décidé d’abandonner mon premier bac après deux ans. Bien sûr, la décision que je dois prendre actuellement n’aura pas un si gros impact, mais quand même… Si on pouvait voir le futur aussi…

Crazy Actually

19 octobre 2007

Combien de fois peut-on regarder le même film sans s’écœurer? Je crois que ça devient une maladie mon affaire! J’ai regardé deux fois Love Actually en fin de semaine. En fait, la deuxième fois, j’ai juste sauté à mes passages préférés… J’écoute même la musique du film en boucle… C’est ça être folle? Je prendrais bien une autre petite dose de Hugh Grant qui danse et de Colin Firth qui parle français… Ça y est, je suis définitivement folle… ou je suis célibataire depuis trop longtemps?

Les droits du lecteur

18 octobre 2007

Daniel Pennac précisait dans son livre Comme un roman (qui est dans ma PAL) la liste des droits du lecteur :

  • Le droit de ne pas lire
  • Le droit de sauter des pages.
  • Le droit de ne pas finir un livre.
  • Le droit de relire.
  • Le droit de lire n'importe quoi.
  • Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible)
  • Le droit de lire n'importe où.
  • Le droit de grappiller.
  • Le droit de lire à haute voix.
  • Le droit de nous taire.

Pourtant, je me sens coupable quand j’abandonne un livre. J’ai l’impression de ne pas donner la chance à l’auteur de m’amener dans son univers. Aussi, il y a la peur de manquer quelque chose d’extraordinaire. Peut-être que si j’avais lu ne serait-ce qu’une page de plus, j’aurais été happée et que j’aurais compris tout ce que je n’avais pas compris avant…

J’ai dû abandonner un livre aujourd’hui, et je me sens presque mal. Je me suis rendue à la page 40, j’ai sauté quelques pages pour voir si ça s’améliorait, et je n’ai pas pu continuer. Ce n’est pas l’histoire en soi, qui n’avait pas vraiment démarré encore d’ailleurs, mais le style de l’auteur. Il manquait quelque chose, c’est bien écrit, mais fade. Toutes les phrases avaient la même construction.

Cela a beau être mon droit de ne pas terminer un livre, mais ça ne fait pas longtemps que je me l’octroie… Avant je me forçais toujours à terminer, quitte à lire en diagonale. En fait, mon abandon d’aujourd’hui est mon deuxième à vie… Et j’espère qu’il sera le dernier également.

Tombera, tombera pas

17 octobre 2007

Je m’intéresse à la politique, mais pas au point d’en faire un sujet de conversation, et par extension, de blogue. Surtout que c’est souvent un sujet qui cause des frictions et des débats interminables. Par contre, en ce moment, la suite de mon stage dépend du discours du Trône, et des votes qui le suivront.

En effet, s’il y a une élection, tous mes dossiers vont être gelés jusqu’à ce que le nouveau gouvernement soit élu. Je l’ai vécu à la dernière session, alors qu’on était en élection provinciale. Pendant de longues semaines, mes dossiers ont été remis aux calendes grecques et je n’avais pratiquement rien à faire. Pour le moment, toutes les cérémonies sont déjà retardées au cas où le gouvernement tomberait…

Comme disait Stéphane Dion, les Canadiens ne veulent pas aller en élection… mais pour ma part, ce n’est certainement pas pour les mêmes raisons que celles auxquelles il pense!

Bouquiner – Annie François

16 octobre 2007

Il suffit de lire un bouquin par mois pour avec des manies, des préférences. Tout est plaisir, tout fait problème. Préfère-t-on lire couché ou assis, dans un fauteuil ou sur une chaise? User d'un marque-page? Emprunter? Prêter, sans espoir de retour? Se fier aux critiques, n'écouter que ses amis ou son flair? Engranger encore, toujours, au risque de devoir déménager? Le livre ne sollicite pas seulement l'intelligence, la vue, mais l'ouïe, l'odorat, le toucher. Les muscles, les nerfs. La mémoire et l'oubli. Le cœur, le temps et l'espace. Le livre peut envahir la vie domestique, amoureuse, familiale, amicale, professionnelle. Toute bibliothèque est une sorte d'autobiographie d'un couple, d'une tribu d'amis, d'une confrérie de lecteurs. chacun peut se retrouver.

Cette bioblio (comme l’appelle elle-même l’auteure) est une vraie bouffée d’air frais. Je me suis reconnue dans presque tous les chapitres. Lorsqu’elle parle de sa position pour lire, de son horreur de prêter ses livres, de l’horreur de se débarrasser de ses bouquins, même ceux qu’elle n’aime pas, de l’odeur des livres, des couvertures amovibles qui sont si frustrantes, des crises de boulimie de lecture, de la façon de choisir ses livres, j’en passe et des meilleurs. C’est vraiment rempli d’anecdotes pour les accros à la lecture et au livre en soi. Je le recommande à tous les dévoreurs de livres.

Ma ville verte

15 octobre 2007

Les sacs de plastique, c’est une calamité. Bien sûr, ils sont parfois essentiels et on peut difficilement trouver des alternatives, mais il y a bien des situations où on pourrait s’en passer. Juste à l’épicerie par exemple, auparavant, pour acheter un sac en tissu ou réutilisable, ça coûtait près de cinq dollars, alors en acheter plusieurs pour faire son épicerie devenait cher, surtout pour les petits budgets.

Mais maintenant, il n’y a plus de raisons de ne pas les utiliser. À un dollar la plupart du temps, c’est accessible à toutes les bourses et, du même coup, tellement plus pratique. Les trucs se placent plus facilement à l’intérieur, ils tiennent debout dans la voiture et dans l’autobus et ils sont beaucoup plus faciles à transporter. Bien sûr, il faut penser à les amener chaque fois, mais ce n’est qu’une habitude à prendre et ça devient rapidement un automatisme.

Une situation qui me décourage parfois, c’est de voir les gens qui les utilisent pour leurs côtés pratiques, mais qui demandent aux caissiers de tout de même mettre tous leurs achats dans des sacs de plastique au préalable : il ne faudrait surtout pas salir les sacs!

Je suis bien contente que ma ville tienne une première journée sans sacs de plastique le 20 octobre prochain. De plus, je félicite l’épicerie Maxi & Cie de Sherbrooke d’avoir décidé d’éliminer complètement les sacs de plastique au sein de leur entreprise, une première au Québec. Certains diront que c’est du marketing, mais je m’en fiche, le résultat sera le même : des milliers de sacs de plastique en moins dans les dépotoirs.

Tous les gestes comptent, donc, si vous avez un sac avec vous, pourquoi ne pas refuser le sac de plastique qu’on vous offrira?

Parce que je t’aime - Guillaume Musso

12 octobre 2007

Layla, une petite fille de cinq ans, disparaît dans un centre commercial de Los Angeles. Ses parents, brisés, finissent par se séparer. Cinq ans plus tard, elle est retrouvée à l'endroit exact où on avait perdu sa trace. Elle est vivante, mais reste plongée dans un étrange mutisme. À la joie des retrouvailles, succèdent alors les interrogations. Où était Layla pendant cette période? Avec qui? Et surtout : pourquoi est-elle revenue?

J’ai du mal à me faire une opinion précise sur ce livre. Il est bien écrit, comme le dernier que j’ai lu de cet auteur, mais il y a quelque chose qui manque, ou qui est en trop. Sans ne vouloir rien dévoiler, je crois que c’est la fin qui m’a déçue, parce qu’elle n’est pas si inattendue que le laissait espérer l’auteur. En effet, celui-ci y va d’un avertissement au début du roman, disant que pour préserver l’effet de surprise, mieux vaut ne pas dévoiler la fin aux autres. Personne ne m’a dévoilée la fin, et sans l’avoir complètement vu venir, je n’ai pas été surprise du tout. C’est quand même un bon livre, ça se lit très bien, très rapidement. La parenté avec Marc Levy est de plus en plus forte à mon avis.

Les enfants de la liberté - Marc Levy

11 octobre 2007

«Jeannot, tu leur diras de raconter notre histoire, dans leur monde libre. Que nous nous sommes battus pour eux. Tu leur apprendras que rien ne compte plus sur cette terre que cette putain de liberté capable de se soumettre au plus offrant. Tu leur diras aussi que cette grande salope aime l'amour des hommes, et que toujours elle échappera à ceux qui veulent l'emprisonner, qu'elle ira toujours donner la victoire à celui qui la respecte sans jamais espérer la garder dans son lit. Dis-leur Jeannot, dis-leur de raconter tout cela de ma part, avec leurs mots à eux, ceux de leur époque. Les miens ne sont faits que des accents de mon pays, du sang que j'ai dans la bouche et sur les mains.»

Avec ce livre, on est loin des histoires fleur bleue et d’amourette des six premiers de Marc Levy. C’est une histoire forte, tirée d’un fait vécu. La guerre, l’Holocauste, la fuite, ce ne sont pas des prétextes pour l’histoire, ce sont l’histoire. Marc Levy sort enfin de sa recette de succès toute faite pour offrir quelque chose de plus profond. On vit avec les personnages, on ressent ce qu’ils ressentent, on a peur pour eux, on a mal avec eux… Le meilleur de Levy jusqu’à maintenant, même si le bond entre la légèreté des premiers livres et la dureté de celui-ci a été difficile à franchir.

J’aime bien ce verbe « résister ». Résister, à ce qui nous emprisonne, aux préjugés, aux jugements hâtifs, à l’envie de juger, à tout ce qui est mauvais en nous et ne demande qu’à s’exprimer, à l’envie d’abandonner, au besoin de se faire plaindre, au besoin de parler de soi au détriment de l’autre, aux modes, aux ambitions malsaines, au désarroi ambiant.

Résister, et… sourire.

Emma Dancourt


Tout le monde peut écrire

10 octobre 2007

C’est pourquoi tout le monde pense qu’il est capable de bien rédiger. Et comme on a tous pris des cours de français, tout le monde peut réviser.

Un prof de communication à l’Université nous avait avertis : tout le monde croit qu’il est facile de faire des produits de communications, alors c’est là que les entreprises vont couper en premier.

Bien sûr, écrire un communiqué c’est facile. Il y a plein de livres qui le montrent. Mais écrire un BON communiqué, qui donnera envie aux journalistes de l’utiliser et de le publier, ce qui est, on s’entend, le but de la chose, ça, ce n’est pas tout le monde qui peut le faire. Même les gens qui ont étudié dans le domaine ça leur prend prennent du temps avant de maîtriser toutes les formes d’écrits.

Beaucoup de gens qui sont bons, ou qui se croient bons, en français pensent qu’ils peuvent devenir réviseurs. Être bon en français aide à écrire des textes presque sans fautes, avec les mots qu’on utilise tous les jours. Mais est-ce que le fait d’être bon en français va te faire voir les fautes dans le texte des autres? Est-ce que ça va te faire voir que identifier ne s’utilise pas dans certains contextes, même si tout le monde le dit? Est-ce que ça te permet d’aller plus loin que les fautes d’orthographes et de grammaire pour voir si le sens du texte général est respecté ou que les anglicismes ne sont pas utilisés?

Est-ce qu’on va confier sa vie à son voisin et se faire soigner par MachinTruc sous prétexte qu’il a suivi des cours de biologie en secondaire 3? Connaître Savoir la biologie humaine, ce n’est pas savoir soigner. Connaître Savoir l’orthographe et la grammaire, ce n’est pas savoir rédiger et réviser.

Pour toutes ces raisons, et bien d'autres, ça m'enrage de me faire dire : « tu fais un bac juste pour ça? »

« Stagiaire en rédaction française »

09 octobre 2007

C’est mon nom. Du moins, au travail. Comme les stagiaires changent aux quatre mois, ça ne vaut pas la peine qu’on nous fasse une pancarte avec notre nom, alors c’est comme ça qu’on est identifié. En plus, ça permet aux gens de nous trouver lorsqu’ils ne peuvent pas mettre un visage sur cette fonction. Mon titre le plus juste serait « stagiaire en révision et en rédaction française », puisque mon travail consiste en 60-75 % de révision (quoique, c’est souvent des révisions qui tournent en réécriture) et le reste en rédaction.

Une stagiaire a, comme tout le monde, un bureau à cloisons beiges (cubicule, en mauvais français). Si on est vraiment chanceux, on peut avoir une fenêtre, même deux, mais les bureaux avec fenêtres sont rares et très convoitées, surtout lorsque le paysage extérieur est le Château Frontenac ou le fleuve Saint-Laurent. Je n’ai pas de fenêtre, mais j’ai personnalisé mon bureau avec des affiches, que j’amasse dans les sites historiques que je visite pour mon travail, et avec ma bouteille d’eau du Memorial University of Newfoundland, qui est bizarrement toujours vide.

Généralement, les stagiaires n’ont pas l’équipement le plus récent. C’est mon cas, tout le monde a un de nouveaux écrans plats, sauf moi et Stagiaire en traduction, mon autre collègue sans nom. Par contre, j’ai le plus grand écran de l’étage, puisque je dois faire du montage dans InDesign. Pour la même raison, je suis la seule, avec la secrétaire de la direction, à avoir un scanneur.

Mon statut de stagiaire en rédaction me donne le privilège, tout comme à ma superviseure, d’avoir les ouvrages de références les plus récents. Ce qui est très pratique, mais qui amène parfois Collègue en diagonal à venir me piquer mes dictionnaires.

J’adore mon stage, surtout que, à part le nom à côté de ma porte, rien n’indique que je suis une stagiaire. Mon avis est pris en considération au même titre que celui des autres et je me fais arrêter devant le micro-ondes, dans l’ascenseur et même aux toilettes pour mon expertise en français. Le 24 octobre, j’entendrai un de mes discours sortir de la bouche d’un politicien et j’ai participé à la réécriture de pancartes qui resteront pendant des années sur la promenade des Gouverneurs. J’ai déjà mon nom dans quelques documents imprimés et je peux commence à me faire un portfolio qui a de l’allure et dont je peux être fière.

Vraiment, dans ces conditions, j'adore être une stagiaire.

Si j'étais moi aussi

Un petit questionnaire qui permet de mieux connaître les gens… Emprunté chez Geneviève

Une saison? L’automne, pour les couleurs, les odeurs, le temps, les paysages, le bruit des feuilles sous les pas…
Un plat? Une bonne soupe, un soir d’automne, simple et réconfortante.
Un animal? Un chat, pour pouvoir me blottir contre quelqu’un.
Une chanson? Seul, parce qu’elle est si vraie.
Une couleur? Bleu
Un roman? Orgueil et préjugés, pour mon côté fleur bleue
Un personnage de fiction? Élisabeth Bennet
Un film? Love Actually, parce qu’il rend heureux, confiant, fait sourire, rire et pleurer… et pour Colin Firth qui parle français.
Un dessin animé? Mafalda
Une arme? Le silence
Un endroit? Une plage déserte au bord d’un océan déchaîné
Un élément? L’eau
Un végétal? Une marguerite, simple et jolie.
Un fruit? Un raisin, parce qu’il n’est jamais seul.
Un bruit? Le bruit des vagues.
Un loisir? La lecture.
Une planète? Vénus
Un vêtement? Un pyjama, après une journée fraîche et un bon bain chaud.
Une pièce? Une bibliothèque, pour recevoir les histoires des autres.
Un véhicule? Un voilier
Un métier? La révision, parce que c’est une passion.
Un instrument de musique? Un violoncelle et sa vibration.
Un pays? La Grande-Bretagne
Un sentiment? Amour
Une pierre précieuse? De la pyrite, ou « l’or des fous », pas précieuse, mais qui fait tellement plaisir aux enfants lorsqu’ils en trouvent.
Une année? 2007, la plus belle année depuis… longtemps, pour tout le chemin que j’ai fait, pour la confiance que j’ai acquise et pour la confirmation de mon choix de carrière après le face à face avec un mur.
Un défaut? Le manque de confiance
Une qualité? L’écoute
Un art? La littérature
Une langue? L’italien
Un alcool? celui bu avec modération
Une paire de chaussure? Des sandales confortables… ou les pieds nus
Un accessoire? Un foulard
Un prénom féminin? Celui que je donnerai à ma fille.
Un tatouage? Aucun
Une fête? Noël
Une BD? Mafalda
Un monstre? Un monstre de Monsters. Inc.
Une question? Pourquoi?
Un mal? Un mal de pieds après avoir trop voyagé.
Un rêve? Être heureuse
Une ville? Londres
Un jeu? Un jeu de société entre amis
Un chiffre? 20
Un crime? Je ne peux me résoudre à être un crime…
Un phénomène naturel? Une pluie d’été
Un pêché capital? L’orgueil
Un insecte? Une libellule, comme de raison…
Une maladie? La varicelle chez les enfants, parce que pas dangereuse et n’arrive qu’une fois.
Une saveur de glace? Chocolat
Un endroit du corps? Des yeux rieurs
Un mois de l’année? Octobre, l’automne à son meilleur
Un jour de la semaine? Lundi, parce que tout est possible
Un verbe? S’accomplir
Une action? Marcher, à la rencontre des autres

Soie

08 octobre 2007

Ardèche, 1861. Une épidémie menaçant la culture des vers à soie dont l'économie de son village dépend, Hervé Joncourt, fils oisif du maire, se voit confier la mission d'aller en Afrique afin d'en rapporter des oeufs sains. L'expédition est un échec, si bien qu’Hervé, récemment marié à la jeune et tendre Hélène, doit maintenant prendre la route du Japon. Au bout du long et périlleux voyage par terre et par mer, le jeune homme obtient enfin d'un commerçant, qui vit dans un village perdu au coeur des montagnes, les oeufs qui garantiront sa fortune et celle des siens. Mais en même temps, il croise le regard de Hara Jubei, une jeune femme dont la beauté et le mystère vont écorcher son âme à jamais.

Très très beau film… mais terriblement froid. Je n’avais pas lu le livre, mais là, je veux le lire, pour retrouver cette histoire et cette émotion dont tout le monde parlait. Le film est probablement près de l’histoire du livre, d’après ce que j’ai lu, mais cette histoire justement ne peut être vécue totalement sans l’émotion, elle est trop simple pour pouvoir s’en passer. Sans l’émotion, le film devient une succession d’images, de magnifiques images bien sûr, mais seulement une succession de scènes. J’ai été déçue, je vais au cinéma pour me sentir bien après, me sentir dérangée, amusée, divertie… pas pour passer deux heures dans un iceberg.

Postcrossing

07 octobre 2007

J’adore le principe de Postcrossing. On s’inscrit et on entre nos coordonnées. Ensuite, on demande à envoyer une carte postale (jusqu’à concurrence de cinq en même temps). On reçoit alors l’adresse à laquelle on doit envoyer la carte postale, la langue parlée par le destinataire, ses intérêts pour les cartes, etc. On envoie la carte postale avec un code d’identification. Quand la personne la reçoit, elle entre le code dans le site et c’est maintenant notre tour de recevoir une carte de quelqu’un dans le monde! Dans les deux cas, c’est assurément quelqu’un d’un autre pays qui enverra ou recevra la carte.

C’est la version moins onéreuse de Bookcrossing, qui m’intéresserait aussi, mais qui revient trop chère… J’adore l’idée de découvrir le monde et ses cultures à travers des cartes postales… Bon, je dois aller remplir mes cartes pour les États-Unis, la Finlande, la Nouvelle-Zélande, l'Israël et la Pologne!

Vent de changement

06 octobre 2007

Je suis en train de faire des modifications à mon blogue... Certains problèmes peuvent survenir, mais tout devrait être réglé sous peu. :)

Le meilleur ami... de mon enfance

Je n'aime pas les chiens, c'est un fait. Trop bruyant, demande trop d'attention, trop de soins, je suis une indépendante. Ce qui fait que je suis plus chat. D'ailleurs, ma Grisouille va avoir huit ans en janvier, un ti-minou de l'an deux mille. Elle aime bien se mettre dans des situations impossibles...

Bon, j'ai dit que je n'aimais pas les chiens, ce n'est pas tout à fait vrai. Il y a un chien que j'ai aimé, c'est Gooffy. J'avais huit ans quand on l'a eu et pendant huit ans il a vécu avec nous, jusqu'à ce que mes parents se séparent et que la maison soit vendue. C'était un bon chien, et le plus beau à mes yeux. Un mélange de colley et de terre-neuve. C'était un chien peureux, mais courageux quand il le fallait, ou qu'il croyait qu'il le fallait. Par exemple, ma soeur avait quatre ans à l'époque et Gooffy se mettait toujours entre elle et le fossé pour qu'elle n'y tombe pas. Par contre, s'il y avait un orage, il était terrorisé. Il défonçait la moustiquaire pour entrer et montait parfois à l'étage... Malheureusement, il avait aussi peur des escaliers, alors le faire descendre après l'orage était un enfer. Après quelques années, mes parents ont installé une grille dans le plancher pour que la chaleur du poêle à bois monte. À partir de ce moment, Gooffy s'est toujours fait un devoir de contourner la grille...

Il se faisait mener par le bout du nez par le chat. Les deux couchaient ensemble et Gooffy allait souvent jusqu'à le laver. Une fois, on l'avait amené au lac où on allait se baigner. Il se met à japper après un canard qu'il trouvait trop près de nous. Le canard se met à cancaner à son tour. Graduellement, on voit plein de canards arriver et Gooffy jappe de plus en plus. Les canards, presque quarante, se mettent autour de nous dans l'eau et cancanent après le chien, qui jappe après eux... C'était une scène surréaliste...

La soeur de Gooffy, Fifille, habitait dans la rue perpendiculaire à la nôtre. Souvent, elle se sauvait et venait rejoindre Gooffy à la maison. Il ne se sauvait jamais, sauf quand Fifille venait le chercher, à ce moment-là, il se défaisait de son collier et partait à l'aventure avec sa soeur... Pour revenir la plupart du temps quelques heures plus tard, avec une odeur nauséabonde ou le nez rempli d'aiguilles de porc-épic.

Quand mes parents se sont séparés, on a dû donner Gooffy puisqu'on s'en allait en appartement. Il n'a pas vécu très longtemps, il s'ennuyait trop de nous et il s'est laissé mourir...

Depuis, je n'ai jamais rencontré ou vu un chien qui aurait pu me « séduire »...

Alors, je n’aime pas les chiens... Juste les Gooffy!

Matraquage

04 octobre 2007

Un... peu de moi

J'ai pris cette belle idée chez Aelys.

Un art : Juste un? La littérature (musique, peinture, cinéma… ce qui est entre parenthèses ne compte pas dans le un – l’art de tricher?!)
Un film : Love Actually (pour le moment...)
Un mot : eau
Un livre : une encyclopédie
Un bruit : la mer
Un mois : Octobre, pour les couleurs, les odeurs, les bruits, le temps
Un pays : la Grèce
Un sens : l’ouïe
Un bijou : une chaîne avec une libellule
Un sport : la natation
Un objet : un livre
Une fleur : une marguerite
Un chiffre : le vingt
Un métier : la révision
Un animal : un chat
Un défaut : le manque de confiance
Un oiseau : le colibri
Un parfum : naturel
Un insecte : la libellule
Un pouvoir : la sagesse
Une saison : l'automne
Un piercing : les oreilles?
Un magasin : Les librairies GGC (à la fois librairie, papeterie, magasin de musique et de matériel d’art)
Un paysage : une plage déserte au bord de l’océan
Une boisson : le thé glacé
Un vêtement : un pyjama
Un sentiment : la confiance
Un endroit du corps : les yeux
Un instrument de musique : le violoncelle et les instruments à cordes
Une chanson : Seul – Comédie musicale Don Juan et Tous ces mots de Luce Dufault

Becoming Jane

03 octobre 2007

En 1795, Tom Lefroy, un jeune Irlandais immature et noceur, est envoyé par son riche oncle et tuteur chez des cousins du Hampshire, dans l’espoir qu’il y acquerra un brin de sagesse. Son arrivée ne passe pas inaperçue auprès de la jeune Jane Austen, écrivaine du dimanche et fille d’un modeste pasteur. D’abord rebutée par les mauvaises manières du jeune hôte de ses voisins, Jane se laisse peu à peu conquérir par les attentions de ce dernier à son égard. Avec la complicité du frère et de la cousine de Jane, mis dans le secret de leur amour, Tom échafaude un ambitieux plan afin de faire autoriser leur mariage, jugé risqué en raison de la disparité de leur condition.

J'avais réellement hâte de voir ce film. Je suis dans une période où j'adore les films d'époque et le « fleur bleue gnagna ». ;) J'ai bien aimé l'histoire, même si parfois j'ai eu l'impression qu'on calquait trop sur Orgueil et préjugés. Je sais que c'est censé être l'histoire de Jane Austen et que c'est grâce à cette expérience qu'elle aurait écrit First Impressions, qui allait plus tard devenir O&P, mais n'empêche qu'il y avait parfois trop de similitudes. Par contre, ça ne m'a pas empêchée d'apprécier, puisque j'adore O&P. Je n'étais pas certaine du choix d'Anne Hathaway au début, mais je dois dire que j'ai été agréablement surprise. Un bon film, surtout pour les admirateurs de Jane Austen et de son oeuvre.

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Je suis allée voir Odette Toulemonde hier, comme bien des blogueurs on dirait! Comme je partage les commentaires de Virge et Jules, je n'en dirai pas plus... Sinon, que c'est un film qui rend de bonne humeur, un mixte entre Mary Poppins et Cendrillon!

Les bibliothèques personnelles

02 octobre 2007

Selon cet article, de moins en moins de gens qui se font construire une maison incluent une bibliothèque dans la construction. Alors que c'était jadis la mode chez les personnes aisées, cette pièce est maintenant remplacée par une salle multimédia.

Depuis mon enfance, quand je pense à une future maison, il y a toujours une pièce consacrée uniquement aux livres et à la lecture, idéalement dans une tour (rêve d'enfant oblige) qui n'est toutefois pas obligatoire. J'ignore si j'aurai un jour les moyens d'avoir une maison qui me permettra de réaliser mon rêve, mais j'y aspire.

Si la bibliothèque personnelle allait de soi pour les riches intellectuels du XIXe siècle, ils ne seraient plus qu'une poignée de romantiques à y tenir aujourd'hui.

Je dois être une romantique alors...

Là où la mer commence - Dominique Demers

01 octobre 2007

Et si la Belle et la Bête avaient vécu en terre québécoise, au 19e siècle?

- J’ai inventé un autre jeu, dit-il. Une sorte de course aux trésors. Maybel était tout oreilles. La Bête fit une pause, comme s’il avait besoin de soupeser chaque mot avant de poursuivre.
- J’ai dix merveilles à vous faire découvrir.
- Et à la fin, qu’est-ce qu’on gagne? demanda Maybel amusée.
- Mon cœur! dit la Bête d’une voix bourrue où perçait la rancœur.

La Belle, c’est Maybel, jeune fille ardente et lumineuse qui vit dans une drôle de famille. Son père, Alban, gardien de phare solitaire, a épousé une ravissante Anglaise qui n’aimait pas la mer et s’est enfuie en abandonnant sa fille de deux ans. La Bête, c’est William Grant. Affublé d’un masque étrange, il a débarqué un beau jour le long des berges du Saint-Laurent, avec son père l’Écossais, qui veut le soustraire au monde pour mieux le protéger. Maybel et William sont épris de liberté et de nature. Dans un pays de caps battus par une mer enragée, d’anses secrètes envahies par le tumulte des goélands et les hurlements des loups marins, dans un décor étrange et fabuleux, hanté par les fantômes, mais protégé par les fées, ils vont se découvrir. Et s’aimer…

C'est un des rares livres de Dominique Demers que je n'avais pas encore lus, avec Le pari que je lis présentement. Comme toujours, j'ai embarqué facilement dans l'histoire qu'elle a voulu nous faire vivre. L'idée de reprendre La belle et la bête aurait pu être casse-gueule, mais c'est fait ici avec beaucoup de doigté et, même si on sent les parallèles avant l'oeuvre de Jeanne Marie Leprince de Beaumont, on ne tombe pas dans la caricature ou dans une vague adaptation. J'ai un attachement particulier pour l'oeuvre de Dominique Demers, dont les livres Marie-Tempête et Maïna m'ont accompagnée dans mon adolescence. Même ses livres pour enfants me touchent. D'ailleurs, je suis contente de suivre présentement un cours sur la littérature jeunesse dont le manuel a été écrit par elle, car, encore une fois, c'est très bien écrit.