21 octobre 2007
Rose (20 ans) vit à Montréal. Elle ne ment presque jamais. Elle a une élégance naturelle et une sincérité que possèdent peu de filles de son âge. Pourtant, ni ses amis ni son amoureux ne connaissent son lourd passé chargé de violence familiale.Après deux ans d'absence, elle revient voir sa mère et son frère Félix (16 ans) dans sa banlieue natale. Rien n'a changé : la résignation de la mère, le frère en difficulté, et le père qui les terrorise.
Elle décide d'intervenir dans leur vie. Rose séquestre son père et tente de changer le cours des choses. Elle devient peu à peu la chef de famille, mais la volonté implacable de Rose rencontre la résistance du père.
Capturé, va-t-il capituler? Rose et sa famille pourront-elles vivre normalement, se reconstruire?
Après avoir vu ce film, je n’ai qu’un seul mot en tête : weird. Bien sûr, avec un film de Carole Laure, je m’attendais à quelque chose de particulier, qui sort de l’ordinaire, mais je ne m’attendais pas à ça. Pour le jeu des comédiens, pendant la première moitié du film, j’ai trouvé que Catherine de Léan jouait bizarrement, mais lorsque le tout devient plus dramatique, ça se replace et très bien. Ça fait du bien de voir Thomas Lalonde dans autre chose qu’un Roméo amoureux, niais et muet. On voit ici un peu plus de son talent, bien qu’il reste encore de l’amélioration à faire. Tout comme pour le ti-pou qui joue Félix tout-petit. On lui pardonnera facilement, mais dans une scène flagrante, on l’entend parler, mais il ne bouge pas les lèvres! Comme si l’enfant de 4 ans avait oublié sa réplique et qu’on l’avait seulement ajouté par la suite, un choix bizarre. Sinon, Pascale Bussières joue très bien la femme soumise et qui a abandonné tout espoir, alors que François Papineau joue une caricature un peu grossière, mais tout de même crédible.
Au début, j’ai aimé qu’on ne fasse que deviner la violence. Par contre, il y a une scène particulièrement pénible à regarder, où la subtilité n’a plus lieu d’être. Au final, je ne sais pas que penser de ce film qui traite de la violence conjugale d’une façon particulière. Tout ce que je sais, c’est qu’il ne faut pas le voir si on est déprimé ou qu’on a déjà vécu ce genre de situation…
Edit : Voici une critique de Normand Provencher que j'ai trouvé aujourd'hui qui explique probablement mieux ce que j'ai voulu dire.