Je suis incompétente

25 février 2003

C'est vraiment comme ça que je me suis sentie en stage aujourd'hui. La RAD qui vient m'observer et intervenir pendant mes interventions en m'interrompant. La plainte d'un parent comme quoi les devoirs sont bien faits mais que son enfant manque d'encadration. Donc, c'est ma faute s'il a fait une crise de nerf jeudi, qu'il a lancé son cartable et qu'il aurait lancé sa chaise si je ne l'avais pas empêché. Pourtant, il a fait une crise justement parce que j'ai mis mes limites... c'est dont bien compliqué. Je sais que je ne suis pas parfaite, j'apprends et j'apprendrai toujours, mais quand même, je dois pas être si pire. D'un autre coté, si 2 parents sur 4 se sont plaint, j'ai probablement un problème. En plus, la prof de mes élèves dit que je les laisse copier. C'est arrivé une fois et c'est parce que j'avais essayé de les faire travailler en équipe. Ce que je trouve plate, c'est que je pensais qu'elle me soutenait, enfin, je crois qu'elle peut réellement me donner des commentaires négatifs, mais j'aurais préféré qu'elle me le dise elle-même plutôt que de le faire dire par quelqu'un d'autre. C'est comme la mère qui me disait jeudi que c'était normal, qu'il faisait des crises comme ça chez eux aussi pour ensuite venir se plaindre le lendemain... Je me laisserai pas décourager, je me laisserai pas décourager, je me laisserai pas décourager...

Comment ça va?

19 février 2003

Trois mots qu'on entend je ne sais combien de fois dans une journée...? Mais combien de fois prennons-nous vraiment la peine d'écouter ce que la personne dit? Pour moi, il y a trois sortes de "Comment ça va?" Le premier, c'est quand on le demande à un ou une amie et qu'on s'intéresse vraiment à la réponse, qu'on va poser des questions si le "bien" n'a pas l'air sincière ou si ça va mal, qu'on va vraiment écouter ce qu'il a à dire. Ça, ce sont les plus rares dans une journée, mais aussi les plus importants. La deuxième catégorie c'est les "Comment ça va?" qu'on lance en croisant quelqu'un, que l'on dit par politesse. Du style, je croise un prof dans le corridor il me dit "Bonjour, comment ça va?" là je réponds "Très bien et vous?" "Bien aussi merci" on s'est croisé, on s'est parlé... mais était-ce vraiment nécessaire? Si je répondais que ça va mal... s'arrêterait-il? Probablement pas, alors pourquoi poser la question alors? Et la troisième catégorie et non la moindre. Les "comment ça va je veux te parler de moi" Ça, c'est ce que j'ai le plus de difficulté à accepter. Je n'ai pas d'amis comme ça, mais ce sont des connaissances qui ont plus tendances à faire ça. Le genre qui ne te parle que rarement... Ça m'est arrivé hier... je voyage avec une fille pour mon stage. Elle me pose la question classique, je lui réponds la réponse classique et je n'ai même pas le temps de lui rendre la question qu'elle est déjà partie... "Ah bien moi, ça va mal......" Quand on pose cette question pour pouvoir parler de soi ensuite... Comment ça va devrait être une question d'ouverture vers les autres, pas pour ouvrir les autres vers soi.

Ça ne pouvait pas durer

17 février 2003

L'acalmie autour de la PPP était provisoire... J'aurais du m'en douter. Voilà ma mère en beau... parce qu'elle vient d'apprendre que ma soeur a été mise en dehors de l'école, et ce, depuis 1 semaine! L'école n'a pas appelé, c'est une sorte d'école alternative, pour ceux à qui l'école ordinaire de fait pas... À cette école, il compte beaucoup sur l'autonomie des jeunes il faut croire... Facque là, elle a été mise dehors la semaine dernière et ne l'a pas encore dit! On a eu la puce à l'oreille hier, elle a dit qu'elle couchait chez une amie et qu'il allait à l'école ensemble avec sa mère. Pourtant, il est peu probable que la mère de son amie ait le temps. Alors, ma mère a appelé ce matin à l'école et ils l'ont rappelé tout à l'heure. La PPP fait du chantage à l'école! Son amie a été renvoyé depuis 2 semaines, et elle leur a dit que si sa "demie-soeur"!!!!! n'était pas réadmise, elle n'y retournerait pas... Le pire, c'est que ça allait super bien, elle avait des hyper bonnes notes... c'est quoi son problème encore! Là, ben ma mère est découragée, elle ne sait plus quoi faire... Me semble des fois que je la secouerais ma soeur jusqu'à ce qu'elle se réveille et qu'elle s'aperçoive de tout le mal qu'elle fait autour d'elle.

Je suis contente

14 février 2003

De quoi? De moi! En effet, hier j'ai eu l'impression de faire un grand pas dans mon cheminement, autant scolaire que social. Depuis 2 semaines, ça va plutôt mal avec 1 des enfants de mon groupe. J'ai tout essayé avec lui, les conséquences, les récompenses, les mots aux parents, l'exclusion, rien de fonctionnait. En plus, les 2 autres se sont grandement améliorés mais sont constamment dérangé par lui. J'en avais parlé avec l'enseignante cette semaine et elle lui avait parlé, mais sans résultat. Il ri complètement de moi, me fait des grimaces quand je lui parle, se roule part terre... Et comme j'ai encore reçu une lettre de ses parents pour me dire qu'ils n'étaient pas satisfaits de la façon dont était fait les devoirs... je devais réagir. Alors, la seule solution qu'il me restait, c'était de communiquer avec la mère, de façon orale ou écrite... De nature, j'aurais pris la façon écrite, beaucoup moins gênante pour moi, mais j'ai décidé que, si je voulais avancer dans mon cheminement et passer par-dessus cette gêne qui me gêle, je devais prendre les grands moyens. J'ai décidé que je lui téléphonerais. Ouf, plus facile à dire qu'à faire... j'ai passé 45 minutes à me préparer mentalement, à préparer mes phrases pour ne pas avoir l'air accusatrice, utiliser le "je" et tout... Ça c'est très bien passé avec la mère qui était contente de me parler directement. J'ai pu lui exposer la situation, d'une voix un peu tremblante, et nous avons pris un arrangement ensemble pour les prochains comportements de mon ti-bout. J'espère que ça va fonctionner.. au moins, je sais que j'ai le soutien de la mère et de l'enseignante. C'est fou de voir que j'ai plus de soutien de la part d'une enseignante dont ce n'est pas la responsabilité que de la personne payée pour me soutenir et m'aider.
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J'ai amené des Valentins hier pour mes ti-bouts, mais j'ai oublié chez moi celui de l'enfant qui m'a été retiré pour aller dans un autre groupe. Il était tellement déçu et m'a dit qu'il s'ennuyait de moi et que c'était pas de sa faute si on l'avait enlevé d'avoir moi... Ça m'a fendu le coeur... :-( Je vais lui amener son message lundi, heureusement, je n'avais pas oublier le sac à surprise que je lui destinais...

Ouf, ça fait du bien

12 février 2003

Ma responsable est venue observée dans ma classe hier… Je n’ai pas vraiment appréciée ses interventions. Elle a passé outre ce que j’avais dit pour celui qui ne voulait pas travaillé, et l’a forcé à sortir ses choses. Pendant ce temps, j’étais avec un autre avec lequel j’étudiais les « g » avec les voyelles et elle m’a interrompu pendant mon intervention pour lui montrer à sa façon, elle me disait comment faire sans avoir préalablement regardé comment je faisais. Je me suis vraiment sentie incompétente et j'ai eu l'impression de perdre toute crédibilité devant les élèves. Aujourd'hui, ça super bien été... enfin... je commençais à désespéré... surtout que la superviseure vient demain, et même si elle s'attend pas à ce que je sois parfaite, je veux pas être nulle non plus.

Ma première lettre

04 février 2003

Et oui, hier j'ai reçu ma première lettre de parent non-satisfait. Il faut que je réponde mais à quoi ça sert? Si je lui dit exactement ce qui c'est passé, pourquoi j'ai fait telle chose et dans quel but et que ce n'est pas contre son enfant, ça va servir à quoi? Probablement à rien puisqu'il va tout nier comme il l'a fait hier. Mais dans le fond, c'est pas la lettre qui m'a choquée, en fait, elle était quand même très polie, mais c'est l'air satisfait du petit gars... Oh là là, qu'il était content que je me fasse "chicaner" par ses parents. À la fin de la période, j'écris un mot avec un bonhomme souriant ou pas pour dire comment ça c'est passé. À lui, j'écrivais le message mais je n'avais pas encore mis le sourire au bonhomme et là il arrive "As-tu bien lu la lettre que ma mère t'as écrite?" comme si je n'allait plus lui donner de mots négatifs à cause de ça. Maintenant je sais que chaque fois que je vais faire quelque chose qui ne fait pas son affaire, il va se faire un plaisir d'aranger ça à son avantage.