Enfin seule

19 septembre 2004

J'ai enfin pu passer une grosse partie de la journée toute seule hier, ça arrive tellement rarement ici, il y a toujours quelqu'un. Même si le résultat d'avoir été seule coïncide avec le fait qu'on ne m'avait pas avisé qu'il y avait quelque chose de prévue. Un party à l'usine où ma mère et ma soeur travaillent, et où j'ai déjà travaillé. Je n'aurais eu aucune envie d'y aller de toute façon puisque je n'aimais déjà pas l'hypocrisie des gens à l'époque et je crois que ça aurait été encore pire à endurer maintenant que je n'y travaille plus. Surtout que plusieurs personnes n'avaient pas compris comment j'avais pu quitter un travail sur, à temps plein, pour un travail à temps partiel, non permanent. Pourtant, c'est simple à comprendre, j'ai besoin d'avoir envie de me lever pour aller travailler le matin et là, ce n'était plus le cas, loin de là. Je préfèrais être heureuse plus pauvre, que plus riche mais détester 80% de ma vie réveillée. C'est sûr quand dans la situation actuelle, j'y penserais deux fois car je vais bientôt avoir des obligations financières, mais je m'arrangerais pour trouver autre chose qui ferait en sorte que je n'aie pas de problèmes.

Je ne sais pas pourquoi, mais on dirait que c'est impossible pour moi de vivre sans aucun doute. Là, mon doute des derniers jours, c'est d'être à la hauteur. Peur qu'on se lasse de moi parce que je ne serai pas suffisament intéressante... J'écris ce que je ressens là, et je me trouve stupide... Je ne peux pas obliger les gens à m'aimer, à vouloir ma compagnie, je ne peux qu'être moi-même... Je ne peux pas me nier, enfin, je pourrais le faire... mais aurais-je des amitiés sincères dans ce cas? J'en doute. Je vais devoir rester moi-même, continuer à avoir peur, et espérer être à la hauteur...