J'existe si j'égale $

30 octobre 2004

C’est un peu fou quand même que mon père se rappelle de mon existence quand il a besoin d’argent. Qu’il m’appelle pour me donner son nouveau numéro de téléphone, c’était bizarre, mais que ça soit suivi par une demande de prêt d’argent, ça rendu le fait tout à fait normal. Il me semble que l’image véhiculée généralement c’est des enfants qui demandent de l’argent à leurs parents, rarement le contraire. Bien que je ne sois d’accord avec aucun des deux concepts. Les parents ne sont pas une banque, tout comme les enfants ne devraient pas l’être non plus.

Je me rappelle quand j’étais allée avec ma mère chercher ma première carte de guichet. Comme je commençais à travailler plus, je voulais pouvoir facilement déposer de l’argent dans mon compte. Je crois que j’avais… 12-14 ans. Je me souviens que ma mère m’avait interdit de dire à mon père que j’avais une carte, parce qu’elle savait qu’à la première occasion, il voudrait m’emprunter de l’argent et m’amènerait au guichet… Alors je ne lui avais pas dit, ma sœur G. non plus. Mais J. l’avait fait et comme de raison…

Je sais que je ne m’entends pas nécessairement bien avec mon père. Que je ne recherche pas sa présence non plus. Mais j’aimerais quand même bien qu’il se rappelle de mon existence pas seulement pour mon portefeuille…

C'est difficile

J’existe si les autres sont là, mais à leur départ, je n’ai plus d’importance… Je ne dois pas le prendre comme ça, je le sais… Je devrais seulement profiter des moments qui sont présents et ne pas penser à ça. Mais je ne peux m’empêcher de ressentir un léger rejet… et c’est ça que je dois combattre… Sinon je vais me faire du mal fréquemment… puisque ça va probablement se produire souvent… sinon tous les jours… Et je sais que ce n’est pas dans ce sens que c’est fait et que c’est probablement inconscient…

Réouverture

29 octobre 2004

Quand j’étais jeune, je m’adonnais aux arts en permanence, tous les arts y sont passés et jamais je ne me lassais et j’étais toujours contente, peut-être même fière, de montrer ce que je faisais. Surtout qu’on me disait souvent que j’avais du talent. Et tout d’un coup, vers l’adolescence… tout a cessé. J’ai continué à dessiner, mais je ne montrais plus ce que je faisais, je restais discrète. De plus, je me suis concentrée sur cette forme d’expression artistique pour négliger les autres où j’étais, selon moi, moins bonne. Je ne voulais pas courir le risque qu’on me dise que, ce que je faisais était laid. Je ne sais pas ce qui a causé cette cassure… peut-être juste ma chute de confiance.

Quand C. m’a initiée à l’aquarelle six mois, j’avais adoré mais je me retenais d’en faire, parce que je n’aimais pas ce que j’avais fait et que je me disais que la suite allait être comme ça aussi. Pourtant, ç’a été plus fort que moi et j’ai continué à en faire. Et maintenant, je prends des cours et j’ai l’impression que ça ne va pas assez vite, que je n’apprends pas assez vite. En plus, là j’ai retrouvé l’envie de tout faire. J’ai envie de tout essayer, de prendre des cours en tout. Je vais probablement juste me procurer les kits de départ. Par exemple, la peinture sur bois, la peinture sur verre, le collage, scrapbook et j’en passe! Je passerais mon temps à faire ça!

Réouverture sur le monde des arts… ça va m’aider je crois à catalyser mes émotions. Mais surtout, je m’amuse, je créé… je suis bien.

Tous les jours

28 octobre 2004

Je me suis dit que j’allais écrire tous les jours ici. Comme je m’en sers pour évacuer et me permettre de tempérer mes émotions qui parfois m’envahissent, je crois qu’il serait bien que je n’écrive pas seulement quand ça va mal. De cette façon, j’aurais aussi des traces des jours où ça va bien et peut-être que ça m’aidera à relativiser les choses.

Je me suis levée avec l’envie de faire de l’aquarelle ce matin. Presque frustrée de devoir aller travailler. Surtout que je n’ai absolument rien à faire au travail aujourd’hui et que de surcroît, il n’y a pas une seule personne en ligne. Plus je fais de l’aquarelle, plus j’ai envie d’en faire et surtout, de m’améliorer. Ce que j’ai fait jusqu’à maintenant, je le considère potable, mais j’ai hâte de pouvoir faire plus. Il me faudrait des cours à tous les soirs je crois pour assouvir ma soif d’apprendre et de m’améliorer. Je crois que j’ai trouvé là une autre façon de m’exprimer et il est vrai que j’ai grandement besoin de m’exprimer ces temps-ci, et pas seulement en mots.

De plus, les derniers développements par apport à la publication du roman d’une amie m’ont redonné le goût de continuer les recherches pour ce que j’essaie d’écrire. Je n’ai pas la prétention de penser que ça pourrait être publiable, mais j’aimerais seulement pouvoir le terminer et éventuellement, peut-être, le faire lire à quelqu’un de confiance. Je n’ai pas l’ambition de voir un jour mon nom sur un livre, mais seulement d’arrivée à la finalité de quelque chose de concret.

Bon, la journée est vraiment longue aujourd’hui… C’est des journées comme ça que je n’aime pas mon travail. Obligée de rester devant l’ordinateur toute la journée, sans avoir la possibilité de faire autre chose et qu’en plus, il n’y a absolument personne avec qui parler, pas envie de faire du paint shop pro, pas inspirée pour le site… Je vais aller voir s’il n’y aurait pas un article à écrire… Il me semble que je retournerais chez moi, prendre une bonne douche chaude pour essayer de calmer mon mal de tête, me mettre en pyjama et peindre… ou lire un bon livre… Dans trois heures…

Cause à effet?

27 octobre 2004

J’ai super bien dormi cette nuit. Une nuit reposante comme ça ne m’était pas arrivée depuis longtemps. J’imagine que le fait que je me sois couchée avec l’esprit en paix y est pour quelque chose. En plus, un réveil sans angoisse ni incertitude, c’est plus motivant pour commencer la journée. Mais je ne me fais pas d’illusion, la partie n’est pas gagnée pour autant. Par contre, ça fait réellement du bien et ça m’encourage à continuer.

J’avais mon cours d’aquarelle hier, le projet était beau comme ça, mais je n’aime pas du tout le résultat que ça a donné pour moi. Pourtant, ça ressemble à ce que ça devait ressembler et je n’ai pas vraiment fait de gaffe majeure… Je n’aime juste pas le résultat, pas le genre de truc que je vais refaire à répétition. Il y a juste la technique pour adoucir que je suis contente d’avoir apprise.

Le meuble

26 octobre 2004

Ça commence bien, voilà que je me lève ce matin avec un sentiment profond d’être un meuble pour certaines personnes. Dans le sens où, toujours sur le net le jour parce que j’y suis obligée, les gens me prennent pour acquises, ne sont plus réellement contents de me voir puisque c’est sûr que je vais être là. J’en viens à être dégoûtée d’Internet. Le jour, mon seul plaisir est de voir certaines personnes arriver. Sans elles, j’aurais depuis longtemps détesté mon travail. Il est temps que je retourne à l’école, à une vie normale. Je sais que si je n’allais pas sur le net le soir, ça m’aiderait sûrement, mais il n’y a des gens que je ne peux voir que le soir et j’ai envie de les voir. Le soir, j’y vais vraiment par plaisir et j’avoue que je trouverais ça difficile de ne pas y être et ne pas voir les personnes que j’apprécie. Mais dans la journée, c’est une obligation et sans M. et M., ça deviendrait un enfer de tout instant.

J’ai hâte de retourner à l’école, pour que ma vie redevienne normale, pour faire quelque chose qui me plaît vraiment, avoir l’impression que j’avance dans la vie, que ce que je considérais comme un loisir, le redevienne… que les gens recommencent à être contents de me voir. Je sais, c’est futile, mais important pour moi.

Donc, dans le cadre de mon travail sur moi, si j’ai une insécurité, je me dois de faire en sorte qu’elle s’infirme ou se confirme, donc pour ça je dois parler, puisque je ne peux pas répondre pour les autres, je dois leur en parler. J’ai déjà commencé avec une personne qui est là autant que moi et parfois plus. Et je sais qu’elle a été honnête avec moi, puisqu’elle ne passe pas par quatre chemins habituellement. Donc, voilà une pointe d’angoisse de moins. Je me sens mieux et je sais que d’autres pointes d’enlèveront dans la journée alors que je demanderai la même chose à d’autres personnes, peu importe leur réponse.

En attendant… je crois que ce blogue va devenir ma «thérapie» personnelle. Je m’ouvre un fichier Word le matin et j’écris… ça me fait du bien et pour ne pas perdre, je viens le mettre ici. Ça me fait du bien d’écrire, ça m’aide à relativiser les choses et à mettre ma raison en avant-plan, plutôt que mes émotions.

Une autre pointe d’angoisse de passée… j’ai posé ma question à une autre personne de qui la réponse était très importante pour moi et celle-ci a été positive. Je me sens beaucoup mieux. Je me demande pourquoi je n’ai pas commencé ça avant… Normalement, j’aurais eu ça en tête toute la journée et je l’aurais passée à «m’autoflageller» mentalement… C’est juste un petit pas mais je me sens déjà plus sereine.

M. dit que je n’étais peut-être pas prête à le faire. Elle a sans doute raison, mais là, je veux y arriver. Il y a de nombreuses personnes qui m’ont «secouée» ces derniers jours et je crois que cela a été le coup qu’il manquait pour que je m’y mette réellement. Je m’étais sans doute un peu trop reposé sur mes lauriers depuis mes derniers progrès. Mais je sais que pour moi, ça sera toujours un combat de tous les instants, mais j’y arriverai, je sais que j’y arriverai…

Je m'attelle

25 octobre 2004

J'ai décidé de me prendre en main pour de bon et de tout faire pour arrêter de me faire souffrir inutilement. Je sais que ça ne se fera pas du jour au lendemain et que les «rechutes» seront fréquentes... mais j'en ai assez de me pourrir la vie, et celle des autres par surcroît, avec mon insécurité, mes doutes et mon manque de confiance.

Je ne sais pas trop comment je vais y arriver... Je crois que je vais commencer par essayer de contrôler mes émotions et de réfléchir plus avec ma raison qu'avec mon coeur. J'ai l'impression que c'est ça qui me nuit le plus souvent, je laisse mon imagination s'emballer et je n'essaie pas de voir «la réalité» derrière mes fabulations. Je veux aussi parler beaucoup plus. Je veux dire, arrêter de garder tout pour moi, si quelque chose me met mal à l'aise, de le dire à la personne plutôt que de le garder pour moi en ayant peur de la blesser. J'imagine qu'il y a toujours une façon de dire les choses pour que ça se passe bien. Il faut juste que je l'apprenne, car si je réussis à parler plus, mais qu'ensuite je me sens coupable, je ne serai pas beaucoup plus avancée.

Je suis contente, toute à l’heure j’ai réussi à gérer une situation qui, normalement, m’aurait blessée. J’ai respiré et j’ai fait aller ma raison et ça a fonctionné. Surtout qu’ensuite, la situation s’est réglée d’elle-même et que je me serais fait du mal pour rien. C’est dans ces moments-là que je m’aperçois le nombre de fois où je dois me faire du mal pour rien, alors que tout serait plus simple si je réussissais toujours comme ça.

Je sais que mon entourage m’aidera et ça m’aide à persévérer. Personne ne me demande de changer, on m’accepte comme je suis et c’est ce qui m’aide à avancer, la seule pression va venir de moi et je vais pouvoir aller à mon rythme. Mais là, je veux avancer, ne plus reculer...

J’ai de plus en plus de mal avec la façon de fonctionner de S. Elle m’a vraiment énervée ce matin! Elle est, comment dire, ma supérieure immédiate. Donc, c’est elle qui me délègue ce que j’ai à faire. Donc, aujourd’hui, elle me dit de vérifier les comptes de trois clients avec différentes personnes impliquées. Alors, je prends les informations et je commence à faire le tour des personnes, mais voilà qu’en arrivant à une des personnes, elle me dit «S. me l’a déjà demandé il y a 2 minutes!» Elle fait toujours ça, elle me confie quelque chose, mais c’est comme si elle n’était pas capable de déléguer et finit par le faire à ma place, me donne le résultat et je dois m’arranger avec le reste. J’ai beau lui dire que, soit elle me le donne à faire, soit elle le fait, mais elle finit toujours par faire ça tout de même. Je n’aime pas déranger les gens pour rien et surtout les faire répéter. Tout comme quand elle dit aux gens que c’est moi qui m’occupe de telle ou telle chose et de venir me voir, mais qu’en même temps, elle en prend la responsabilité. Donc, je devrais tout savoir sans que personne ne me le dise et je suis responsable... Je crois que la pire fois, c’est quand elle m’a dit d’avertir un des employés à cause de ses nombreux retards et qu’au moment où je l’ai fait, celui-ci m’a dit qu’elle l’avait déjà averti et que ce n’était pas nécessaire de lui dire deux fois. Je l’aurais étripée!!!

Je ne suis plus capable de lui faire confiance en général. Elle est toujours en train de me répéter ce que d’autres lui ont dire, «parce que moi je ne le répéterai pas». Rien ne me prouve que si je lui disais quelque chose, elle ne le répéterait pas à d’autres «qui ne le répéteront pas». De plus, je n’aime pas la façon qu’elle a de vouloir «casser» les gens. La méthode brusque n’est pas bonne avec tout le monde et il y a une façon de dire les choses. Je lui ai déjà dit, mais pour elle, elle a toujours raison. Sa confiance en soi l’a beaucoup aidée, mais elle s’en sert trop et brusque les gens sur son passage. De toute façon, j’étais «intéressante» quand il n’y avait personne d’autre, mais maintenant, je suis surtout utile à rendre des services, même si je ne dis plus que très rarement oui. On m’a assez utilisé… je ne me laisserai plus faire…

Pourquoi?

22 octobre 2004

Pourquoi est-ce que je ne peux pas tout simplement apprendre à me taire? J'éviterais de me faire du mal et de faire du mal aux autres. Garder tout pour moi, garder mes demandes, mes envies pour moi, ne pas embêter les autres avec ça et attendre tout simplement. Je me déteste tellement quand je fais ça!

Ça va mieux

20 octobre 2004

Ça va mieux depuis la dernière fois que j'ai écrit. J'ai fait du ménage dans ma tête, qui se fait toujours autant sentir. D'ailleurs, j'ai hâte au 2 novembre pour avoir les résultats, même si ça me fait légèrement peur. Peur d'avoir à me faire opérer, mais aussi peur qu'il n'y ait rien qui ne soit pas normal du coté de mes sinus, ce qui me ramènerait à la case départ. Ça fait quand même sept mois qu'on m'a diagnostiqué ma sinusite pour la première fois, donc ça fait un peu plus que ça que j'ai mal à la tête. Je n'ose même pas imaginer ce que ça va être quand je n'aurai plus mal, ça va être trop beau on dirait.

Hier j'ai eu mon second cours d'aquarelle. Il s'est beaucoup mieux passé que le premier. Il était plus intéressant et nous en sommes ressortis avec une création complète au moins. Un paysage avec des marguerites, j'ai bien aimé le faire et je vais sûrement me réessayer cette semaine. La personne qui parlait toujours pendant les cours a décidé d'abandonner parce que ça lui faisait un horaire trop serré. Je trouve ça dommage pour elle parce qu'elle avait l'air vraiment motivé et d'avoir envie d'apprendre. Mais d'un autre coté, c'est plus reposant quand il n'y a pas toujours quelqu'un qui accapare toute l'attention. Il va peut-être avoir une troisième élève de temps à autre qui suit le cours le lundi et qui est parfois en retard parce qu'elle a des traitements à l'hôpital. Sinon, l'autre personne qui suit le cours avec moi est très sympathique, on agit de la même façon, dans le sens qu'on écoute, on applique et pendant qu'on fait sécher, là on parle. La semaine prochaine on fait un paysage d'hiver... Avec une lame de rasoir! J'ai bien hâte de voir à quoi elle va servir!

Peine de souffrance

16 octobre 2004

J'ai l'impression d'avoir été condamnée à souffrir et que le juge qui a émis la sentence, c'est moi. Comme si je ne pouvais pas être bien si je n'avais pas mal, mal au coeur, mal à mon âme. Je ne peux pas juste être comme tous les gens normaux... Mais non, s'il n'y a personne autour de moi pour me faire du mal, je le fais moi-même en laissant mon imagination s'envoler, je ne la retiens plus, je la laisse vagabonder, transformer le moindre petit évènement en catastrophe et, à ce moment-là, la normalité revient, celle qui fait mal, celle qui est normale.

Je n'y peux rien, je n'en suis pas la cause, mais je n'en suis pas le remède non plus. Comme je ne peux l'aider, dans mon coeur et mon âme je deviens le bourreau et le seul moyen d'y remédier, c'est de me retirer.

Premier cours

12 octobre 2004

J'avais mon premier cours d'aquarelle ce soir. J'en suis sortie un peu déçue. C'est sur que je ne m'attendais pas à faire une oeuvre ou quoique ce soit, mais de là à passer 3h à faire une roulette de couleurs, y'a une marge. Mais bon, ce n'était que le premier cours.

Petit hic aussi, il va falloir que je me fasse entendre plus... Ça c'est moins évident. Une des élèves du groupe est l'ancienne belle-soeur de l'enseignante et ça faisait 16 ans qu'elles ne s'étaient pas vue... Oui, c'est plaisant pour elles, mais elles prendront rendez-vous et iront prendre un café ensemble! On est trois dans le cours, moi je suis seule à une table et les deux autres sont ensembles, c'est donc normal que l'enseignante soit plus souvent avec elles, mais aussitôt qu'elle venait vers moi, l'autre lui demandait des nouvelles de ses enfants, ou de ses voyages à Cuba etc... Donc si je veux avoir l'enseignement pour lequel j'ai payé, je vais devoir m'imposer... Mais ça va sûrement se calmer un peu lorsque l'effet de la nouveauté sera terminé. Autant pour leurs «blabla» que pour ses «Wow, on est capable de faire ça!» quand on n'a fait que remplir un cercle avec une couleur primaire...

Bref, j'ai hâte de voir la suite. Le semaine prochaine on fait un champ avec des marguerites! Ma fleur préférée!

Drôle d'offre

09 octobre 2004

A. m'a offert de servir de porteuse de bagages et de gardienne pendant qu'elle suivrait son mari en Afrique et possiblement en Inde... C'est une offre on ne peut plus intéressante, en général, pour quelqu'un d'autre que moi en fait. On pourrait me traiter de folle de refuser un voyage toutes dépenses payées avec mon salaire versé pour servir de gardienne et de porteuses de bagages à temps partiel...

Le plus gros hic par contre, c'est que rien n'est certain, dans le sens où on ne sait pas quand on partirait, où on aurait à aller, pour combien de temps... Aussitôt que j'accepterais, je pourrais partir demain, comme dans 2 semaines... Pour des pays aussi incertains... J'ai besoin de certitude moi, de savoir où je vais, quand et pour combien de temps. Et puis, me faire inviter comme gardienne et non pas comme amie, ça me gèle aussi... Je n'aimerais pas être considérée comme une employée par ma meilleure amie, parce que c'est ce que je serais... Elle a déjà du mal à me distinguer de mon rôle au bureau... ça serait encore pire et je n'ai pas envie de vivre ça.

Tourner la page

06 octobre 2004

Je vais devoir me rendre à l'évidence, c’en est bien terminé de mon amitié avec elle... Voir qu'elle m'a menti dans sa reprise de contact avec moi, ç’a été la goutte qui a fait déborder le vase. Je suis d'accord qu'il faut faire des efforts en amitié... Mais je ne veux pas avoir à toujours demander, quémender... Si elle avait envie de me voir, elle sait parfaitement où me trouver, mais a voulu jouer la carte de la supplication, ça ne fonctionne plus avec moi. Si elle avait réellement envie de me voir, elle viendrait, elle ne me passerait pas des tests...

Elle m'a trahie, j'étais prête à passer par-dessus... mais là, c'est terminé... L'amitié c'est quelque chose de précieux... mais je ne crois pas que ça doit être une souffrance perpétuelle... Je préfère me consacrer aux personnes que j’aime et qui m’acceptent telle que je suis, sans vouloir me tester ou volontairement m’éprouver.

Je tourne la page...

Seule

03 octobre 2004

C'est en grande partie ce que je voulais quand j'ai décidé de partir en appartement. Je profite pleinement de cette nouvelle solitude acquise. Je savoure le silence, la tranquilité... Aujourd'hui, je l'ai été beaucoup seule, totalement par partie, c'est à dire, aussi bien véritablement, que virtuellement... Ça été une grosse coupure tout d'un coup... et là, j'ai réalisé que j'étais vraiment seule «physiquement»... et que je le resterais tant et aussi longtemps que je ne trouverais pas LA personne avec laquelle j'aurai envie de faire un bout dans ma vie... Et là, j'ai commencé à penser... et si je ne la trouve jamais cette personne... je resterai seule toute ma vie?..

Enfin

02 octobre 2004

Enfin, me voilà à peu près installée dans mon appartement. Les derniers jours ont été épuisants et longs. Jeudi, on a véritablement fait quatre voyages pour les boites et les meubles, tous ça à deux. On avait mal partout, mais on a quand même lavé les armoires, les murs, la salle de bain... Pour cette dernière, je me suis aperçue que ma soeur et moi n'avions pas la même définition de la propreté... Après la journée à faire tous ça, j'étais toute courbaturée. Et bonheur! En ouvrant mon ordinateur, je me suis aperçue qu'il s'était connecté automatiquement à un réseau sans fil. J'étais super contente, je n'aurais pas à passer la soirée toute seule! Mais mon ordi a rendu l'âme en plein milieu de la soirée! Je l'avais depuis à peine trois semaines... Avec les démêlés que j'ai eu avec mes ordis... Je l'ai amené à JM, l'ami de S. qui travaille en informatique, après l'avoir redémarré pendant trois heures, il a réussi à sauvegarder mes données...

Vendredi, je devais recevoir mes meubles, donc même si je m'étais couchée à 2h du matin à cause de mon ordi, j'ai dû me lever à 6h45 pour accueillir mes meubles. Mes électros sont arrivés en avant midi, ainsi que le le technicien qui venait m'installer le cable et internet. Mais mes autres meubles n'arrivaient pas. S. est venue chez moi les attendre en attendant que j'aille au magasin pour mon ordinateur. Ils me l'ont échangés, encore la carte mère qui faisait défaut et aussi le disque dur. À croire que je ne suis pas dû pour avoir un portable! S. l'a amené chez elle pour que JM le formate et le configure pendant que j'attendais encore mes meubles... Je les ai attendu toute la journée et la soirée. Ils devaient arriver entre 7h et 18h. À 19h30, toujours rien, j'ai appelé et ils m'ont dit qu'ils arriveraient bientôt... à 20h50, j'ai rappelé, puisque ça fermait à 21h et pendant que j'appelais, j'ai eu un autre appel, c'était justement le directeur pour me dire le camion avec mes meubles étaient brisé et ne viendrait que le lendemain matin... Donc, encore une nuit sur le futon inconfortable...

Ce matin, j'attendais donc mes meubles encore, qui devaient arriver en avant-midi sans faute... Je devais rêver... Ils sont arrivés à 14h30 cet après-midi, pendant que j'étais allé faire l'épicerie avec G. et que J. était à la maison. Mon père est venu les monter comme prévu. Maintenant, j'ai tout mes meubles, me reste à placer plusieurs choses dans ma chambre maintenant et ainsi libérer le bureau que je vais pouvoir aménager ensuite. J'ai vraiment hâte que tout soit terminé...

Ce matin, ça m'est revenu en pleine figure pourquoi j'avais tant besoin d'être seule... Quand ma mère est venue porter mes soeurs et qu'elle est restée avec son chum... Ça parlait fort, ça s'obstinait, mes soeurs s'engueulaient... Ma mère qui s'est mis à refaire mes tables que j'avais montées parce que j'avais pas mis le bois dans le même sens... mais moi ça ne me dérangeait pas... me faire dire de me calmer parce que j'aime pas que ma soeur déplace mon routeur et mon modem que j'avais réussi à placer comme je voulais... Je suis allée dans la salle de bain me calmer... parce que je les aurais tous sorti et je ne voulais pas que ça se finisse comme ça...