Peine de souffrance

16 octobre 2004

J'ai l'impression d'avoir été condamnée à souffrir et que le juge qui a émis la sentence, c'est moi. Comme si je ne pouvais pas être bien si je n'avais pas mal, mal au coeur, mal à mon âme. Je ne peux pas juste être comme tous les gens normaux... Mais non, s'il n'y a personne autour de moi pour me faire du mal, je le fais moi-même en laissant mon imagination s'envoler, je ne la retiens plus, je la laisse vagabonder, transformer le moindre petit évènement en catastrophe et, à ce moment-là, la normalité revient, celle qui fait mal, celle qui est normale.

Je n'y peux rien, je n'en suis pas la cause, mais je n'en suis pas le remède non plus. Comme je ne peux l'aider, dans mon coeur et mon âme je deviens le bourreau et le seul moyen d'y remédier, c'est de me retirer.