Le meuble

26 octobre 2004

Ça commence bien, voilà que je me lève ce matin avec un sentiment profond d’être un meuble pour certaines personnes. Dans le sens où, toujours sur le net le jour parce que j’y suis obligée, les gens me prennent pour acquises, ne sont plus réellement contents de me voir puisque c’est sûr que je vais être là. J’en viens à être dégoûtée d’Internet. Le jour, mon seul plaisir est de voir certaines personnes arriver. Sans elles, j’aurais depuis longtemps détesté mon travail. Il est temps que je retourne à l’école, à une vie normale. Je sais que si je n’allais pas sur le net le soir, ça m’aiderait sûrement, mais il n’y a des gens que je ne peux voir que le soir et j’ai envie de les voir. Le soir, j’y vais vraiment par plaisir et j’avoue que je trouverais ça difficile de ne pas y être et ne pas voir les personnes que j’apprécie. Mais dans la journée, c’est une obligation et sans M. et M., ça deviendrait un enfer de tout instant.

J’ai hâte de retourner à l’école, pour que ma vie redevienne normale, pour faire quelque chose qui me plaît vraiment, avoir l’impression que j’avance dans la vie, que ce que je considérais comme un loisir, le redevienne… que les gens recommencent à être contents de me voir. Je sais, c’est futile, mais important pour moi.

Donc, dans le cadre de mon travail sur moi, si j’ai une insécurité, je me dois de faire en sorte qu’elle s’infirme ou se confirme, donc pour ça je dois parler, puisque je ne peux pas répondre pour les autres, je dois leur en parler. J’ai déjà commencé avec une personne qui est là autant que moi et parfois plus. Et je sais qu’elle a été honnête avec moi, puisqu’elle ne passe pas par quatre chemins habituellement. Donc, voilà une pointe d’angoisse de moins. Je me sens mieux et je sais que d’autres pointes d’enlèveront dans la journée alors que je demanderai la même chose à d’autres personnes, peu importe leur réponse.

En attendant… je crois que ce blogue va devenir ma «thérapie» personnelle. Je m’ouvre un fichier Word le matin et j’écris… ça me fait du bien et pour ne pas perdre, je viens le mettre ici. Ça me fait du bien d’écrire, ça m’aide à relativiser les choses et à mettre ma raison en avant-plan, plutôt que mes émotions.

Une autre pointe d’angoisse de passée… j’ai posé ma question à une autre personne de qui la réponse était très importante pour moi et celle-ci a été positive. Je me sens beaucoup mieux. Je me demande pourquoi je n’ai pas commencé ça avant… Normalement, j’aurais eu ça en tête toute la journée et je l’aurais passée à «m’autoflageller» mentalement… C’est juste un petit pas mais je me sens déjà plus sereine.

M. dit que je n’étais peut-être pas prête à le faire. Elle a sans doute raison, mais là, je veux y arriver. Il y a de nombreuses personnes qui m’ont «secouée» ces derniers jours et je crois que cela a été le coup qu’il manquait pour que je m’y mette réellement. Je m’étais sans doute un peu trop reposé sur mes lauriers depuis mes derniers progrès. Mais je sais que pour moi, ça sera toujours un combat de tous les instants, mais j’y arriverai, je sais que j’y arriverai…