Cause céleb’ – Helen Fielding

12 mars 2008

« Si seulement on avait un cerveau lavable. Incroyable, le nombre de fois où j’ai eu envie de me décalotter le crâne, comme on décalotte un œuf, pour sortir mon cerveau et le rincer sous le robinet comme une éponge sale. Comme l’option de ce lavage de cerveau m’était impossible, je me suis mise à envisager le voyage en Afrique comme une échappatoire. »

Rosie Richardson en a marre, marre, marre. Marre de son boulot de publiciste. Marre de ses contacts avec la Jet Set frivole, marre de la calamité qui s’est abattue sur elle : être tombée amoureuse folle d’un homme mégalo et caractériel.

Alors un jour, elle décide de tout plaquer et part pour un camp de réfugiés, en Afrique. Devant la menace de famine, elle fait appel à ses anciens amis acteurs pour lever des fonds et provoque une juxtaposition incongrue entre les paillettes du show-business et la misère du tiers monde. Tout le monde en prend pour son grade, Rosie la première.

Au début, j’ai eu du mal à embarquer. Je devais trop chercher le côté « hop la vie » et très humoristique de Bridget Jones ou Oliva Joules. Pourtant, le premier livre de Helen Fielding, Cause Céleb’, est très différent de ceux qu’elle écrira par la suite. Bien sûr, ça reste un livre de fille, mais ça touche tout de même un sujet plus sérieux : l’aide humanitaire. Pendant la lecture, on n’a pas l’impression qu’on nous prend pour des valises. Les parties de l’histoire qui se passent à Safila semblent très réelles et on ne peut qu’être touché par les souffrances des réfugiés. Sinon, le reste des histoires, surtout la première partie à Londres, fait très chick lit. Tout de même un livre intéressant, moins léger que les autres du genre, mais tout de même pas au moins de se casser la tête pour le lire.