2007 c’est…

31 décembre 2007

80 livres
7 spectacles de musique
3 pièces de théâtre
2 spectacles d’humour
53 films en dvd (Je n’ai pas compté les 1000 fois où j’ai écouté Love Actually)
45 films au cinéma
3 expositions

(Hey oui, je suis maniaque au point de tout écrire… Je peux même dire à quelle date j’ai vu tel film ou terminé tel livre… Je songe sérieusement à me faire interner!)

Je ne sais pas si je dois en être contente… ou commencer à avoir une vie ;)

Bonne année 2008! Qu’elle soit remplie de découvertes culturelles!

Noël est le 2 janvier

27 décembre 2007

Je n’ai pas fait de billet spécial pour Noël. Vous avez mes meilleurs vœux quand même, mais je ne me sens pas dans l’esprit de Noël, pas encore du moins. Pourtant, mes cadeaux sont achetés depuis la mi-novembre. Je pourrais même dire que je me sentais plus dans l’esprit des fêtes en novembre que maintenant. Il faut dire que je n’ai pas encore fêté Noël.

Ce n’est pas une grosse fête dans ma famille, en fait, on fait un souper avec ma mère et mes sœurs, on joue à des jeux de société et on se donne nos cadeaux. Rien d’extravagant, et ça me va comme ça. Mais cette année, c’est compliqué, nous travaillons toutes les quatre pendant le temps des fêtes : mes sœurs dans des magasins, donc des horaires de jour et soir, et ma mère et moi dans une résidence pour personnes âgées, donc des horaires de soir et de nuit. Si bien que, la seule soirée qu’on peut fêter Noël et où personne n’aura à quitter au milieu de la soirée pour aller travailler, c’est le 2 janvier.

Je n’étais pas censée travailler pendant le temps des fêtes, mais ils avaient besoin d’aide à la résidence pour personnes âgées où travaille ma mère. Tellement en fait, que je vais avoir fait 120 heures de nuit en 2 semaines. Un peu fou quand j’y pense et j’ai l’impression de passer mes vacances à dormir, mais au moins je rends service. Je termine le 2 janvier au matin. Je vais dormir une partie de la journée avant qu’on commence à « fêter ». Le 3 janvier, je commence mon emploi à l’Université et je commence mes cours le 7 janvier.

Alors, quand on va me demander comment se sont passées mes vacances… Des vacances? Quelles vacances? Dire que mes prochaines sont… Noël prochain!

Défi lecture!

24 décembre 2007

J’ai décidé d’embarquer dans le défi que propose Grominou, qui l’a adapté de chez Annie.

Catégories

• Un livre avec une couleur dans le titre;
• Un livre avec un nom d'animal dans le titre;
• Un livre avec un prénom dans le titre;
• Un livre avec un nom de lieu géographique dans le titre;
• Un livre avec un phénomène météorologique dans le titre (vent, nuage, ouragan, etc);
• Un livre avec un nom de plante dans le titre.

Un livre ne peut servir que pour une seule catégorie. C’est pas mal, ça ne fait que six livres à lire pour remplir ce défi, je devrais m’en sortir.

Ma liste :

Soutien-gorge rose et veston noir, Rafaële Germain
La triste fin du petit enfant huître, de Tim Burton
Évangéline & Gabriel, de version de Pauline Gill
Les bourgeois de Minerve, de Maryse Rouy
Mille soleils splendides, de Khaled Hosseini
Envies de fraises, de Jennifer Weiner

Je n’ai pris que des titres qui se trouvaient déjà dans ma liste à lire. Ils sont sujets à changement, surtout le dernier. Embarquez vous aussi si ça vous intéresse

Incompétence

21 décembre 2007

C’est rare que je me sois sentie incompétente. Pas parce que je suis meilleure que les autres, mais probablement parce que je suis toujours restée dans mes champs de compétence. La première vraie fois, c’est quand j’étais en stage en enseignement. Là, j’ai vraiment frappé un mur en m’apercevant que je ne pourrais jamais être à la hauteur. La deuxième fois fut hier. Je ne peux pas aller dans les détails, pour garder l’anonymat des personnes concernées, mais pendant le temps des fêtes, je serai une sorte de préposée aux bénéficiaires de nuit. Hier, j’ai frappé mon deuxième mur. Je n’ai aucune expérience, aucune formation dans ce domaine et j’ai été lancée comme ça, toute seule, pendant deux heures à avoir sous ma responsabilité une dame très entêtée. Je me suis sentie désemparée et totalement incompétente. Je sais que c’est plus de l’inexpérience qu’autre chose, mais ç’a quand même été éprouvant, au point où je voulais tout lâcher.

Je n’ai pas l’habitude d’abandonner facilement, mais là, j’avais l’impression que je mettais la vie ou la santé de cette dame en danger si je m’entêtais. J’y retourne ce soir, pour toute la nuit cette fois-ci. Je sais que je me sentirai encore en dehors de mon champ de compétence, mais j’aurai de l’aide cette fois-là… Je vais prendre une journée à la fois, mais si je vois que ça me stresse trop, je vais arrêter. Ça me fâcherait, parce que ces gens comptent sur moi, mais je ne veux pas finir mes seules vacances de l’année épuisée et à plat, avant même de commencer ma session…

Même si je continue, j'aurai tout de même hâte de retourner à mes dictionnaires et à mes textes à écrire et réviser...

« Garochée » en bas du nid

13 décembre 2007

** Attention, des moments "capricieux" involontaires suivent **

C’est comme ça je me sens, comme si on m’avait déracinée. Pourtant, je suis de retour dans mon coin de pays et j’avais hâte, mais tout s’est passé trop vite. J’étais censée partir demain midi, après le travail. Une petite soirée à finir mes boîtes, un dernier souper avec mes colocs… En arrivant au bureau ce matin, je me suis aperçue que j’avais pas mal d’heures accumulées et que je pouvais me permettre de ne pas rentrer demain et de finir mon stage aujourd’hui. Comme ma mère, qui devait venir me chercher, travaillait demain soir, je l’ai appelée pour lui dire qu’elle pouvait venir plus tôt si elle voulait, puisque je ne travaillais pas vendredi.

Elle m’a prise au pied de la lettre, elle m’a dit qu’elle venait me chercher ce soir, comme ça elle aurait plus de temps pour dormir demain, avant de faire sa nuit, et comme il annonçait de la neige, elle préférait. J’étais vraiment surprise et ça ne se refusait pas.

J’ai donc terminé de travailler à 17h30 et je suis arrivée chez moi à 18h. Ma mère y était depuis 16h. Elle avait terminé mes boîtes, les avait mises dans l’auto, il ne me restait plus qu’à vider mon frigo et on était prête à partir. J’ai donc vidé le réfrigérateur, dit au revoir à trois de mes colocs qui étaient là, et je suis partie en laissant un mot dans la cuisine pour les autres. Même J. n’était pas revenue du travail.

Je suis contente d’être dans mes choses, même si à force de déménager, je ne me sens jamais complètement chez moi nulle part. Mais je sens que mon départ a été trop vite. Déjà, je venais de dire adieu à mes collègues, que je devais déjà quitter tout le monde et partir en « sauvage ». Je n’étais pas prête… C’est quand même huit mois de ma vie que je laisse derrière, huit beaux mois.

Malgré tout, je suis reconnaissante envers ma mère, ça s’est juste passé trop vite…

Adieu, Betty Crocker - François Gravel

08 décembre 2007

Arlette, que ses neveux surnommaient Betty Crocker, c’est la tante emblématique de nos enfances, celle qui préparait des carrés aux Rice Crispies et des sandwichs sans croûte, celle qui savait écouter, celle que tout enfant des années soixante aurait secrètement voulue comme mère.

Après le décès de sa tante, Benoît Fillion, spécialiste du management, mène une enquête discrète sur cette spécialiste du ménage. Il découvre bientôt qu’Arlette souffrait d’une étrange maladie, à la fois banale et déconcertante, et que c’est précisément cette maladie qui faisait d’elle une ménagère si parfaite, une femme si extraordinairement ordinaire.
C’est dans les petites histoires qu’on retrouve les plus grandes. C’est ce que montre ce livre. Il n’y a pas de grands rebondissements, ni de drames ou d’histoires d’amour débridées, juste l’histoire d’une femme vue et interprétée par différentes personnes. Une belle histoire sur l’interprétation qu’on peut faire du bonheur des autres en se fiant à ses propres critères.

La grande mascarade – A.B. Winter

04 décembre 2007

À l’aube de ses trente ans, Sydney Hughes, une femme de carrière au rythme de vie effréné, reçoit une lettre singulière, signée par elle-même alors qu’elle n’avait que dix ans. L’enfant lui confie que pour se protéger, elle a dû transformer sa personnalité et que Sydney n’est pas en vérité la personne qu’elle croit être. Pour Sydney, c’est l’effondrement de ses croyances, de la certitude même de savoir qui elle est. Mais c’est aussi et surtout une merveilleuse occasion de se retrouver, de comprendre et de combler l’immense vide qu’elle ressent en elle depuis toujours. Guidée par les indices révélés dans la lettre, Sydney quitte le confort stérile de sa vie et se lance dans une véritable chasse au trésor à travers le monde. Du Canada à la France, en passant par la Roumanie et les États-Unis, elle élucidera une à une les énigmes laissées par elle-même, enfant. En retrouvant les gardiens de sa vérité, elle reconquerra chaque trait de sa véritable personne, jusqu’au secret ultime de sa raison d’être sur terre. La grande mascarade c’est une extraordinaire odyssée à la découverte du plus bel eldorado qui soit, notre identité.

Ce livre m’a tellement plu, que je ne sais pas quoi dire. Juste l’idée des masques m’a vraiment touchée. J’avais l’impression de vivre avec Sydney sa renaissance. Je me suis sentie happée, complètement touchée par cette histoire. Ça ne fait pas trois jours que j’ai terminé de le lire, que je le recommande à tous mes amis. L’important, ce n’est pas l’histoire en soi, qui est bien racontée, mais le message véhiculé. Juste le bout où Besoin de s’Aimer et Culpabilité se battent dans la tête de Sydney, c’est tellement vrai, tellement réaliste… Je crois que tout le monde peut se reconnaître… encore plus ceux qui ont déjà changé pour plaire aux autres… À lire, vraiment!

L'arbre de Noël (Nouvelle)

01 décembre 2007

1er décembre 1978. Thomas attendait ce moment-là depuis son anniversaire. Ses parents disaient qu’il aurait deux mois et demi à attendre, mais le petit savait, après avoir compté les jours sur le calendrier aidé de sa maman, que ce serait dans 72 dodos. Petit-Tom, comme l’appelait sa famille, avait eu six ans le 22 août et, en plus de la bicyclette rouge tant désirée, il avait reçu un cadeau bien spécial qui avait rempli ses yeux d’étoiles; une petite branche de sapin dans une enveloppe verte. Il en savait toute la signification pour avoir vu ses frères aînés la recevoir les années précédentes. Son père lui signifiait ainsi qu’il était maintenant un « grand », presque un homme, c’est lui qui l’accompagnerait dans la forêt, le soir du premier jour de décembre, pour choisir le sapin qui ornerait le salon jusqu’à l’année suivante. La bicyclette n’avait plus aucun intérêt, les yeux ronds, Thomas fixait la petite branche, retenant avec grandes peines ses larmes, puisqu’un homme, ça ne pleure pas.

Soir après soir, Petit-Tom avait fait des croix sur son calendrier. Chaque dodo le rapprochait un peu plus du jour qu’il avait orné d’un sapin rouge. Enfin, ce jour arriva. En ce vendredi de décembre, Thomas s’était levé aux aurores. Bottes d’hiver aux pieds, mitaines aux mains, toujours en pyjama, il était allé réveiller son père qui l’avait rapidement renvoyé au lit, il devait être en forme pour aller à l’école. Comment pourrait-il se concentrer à apprendre à lire et écrire alors qu’il vivrait le moment le plus merveilleux de sa jeune vie? Toute la journée, il avait fixé l’horloge, ne sachant pas lire l’heure, il savait tout de même que lorsque les deux aiguilles seraient en haut, il aurait déjà la moitié de la journée de fait. Lorsque la cloche annonçant la fin de la journée avait sonné, Thomas s’était précipité vers l’autobus qui ne roulait pas assez vite à son goût.

Arrivé à la maison, il avait été déçu de voir que son père n’arriverait pas avant 17 h et qu’il faudrait attendre après le souper et les devoirs avant de pouvoir commencer ce qui lui apparaissait être une grande aventure. Il trépignait d’impatience et ne toucha pas à son repas, délaissant même son dessert préféré. Plus la soirée avançait, plus Petit-Tom croyait que le moment n’arriverait jamais. Déçu, il s’était enfermé dans sa chambre et regardait la neige tomber dehors. L’horloge du couloir venait de sonner ses huit coups et il entendait des pas montant l’escalier, persuadé que c’était sa mère qui venait lui dire de se mettre au lit, l’enfant s’était caché dans le placard.

L’ombre qui avait surgi dans le cadre de la porte, exposant ses joues couvertes de larmes à la lumière, avait été différente de celle à laquelle il s’attendait. Son père, bonnet sur la tête, lui avait tendu la main, lui demandant : « Tu ne veux plus venir mon bonhomme? ». Les ruisseaux cessèrent immédiatement de surgir des yeux de Thomas et il se précipita dans les bras de son père.

Quelques minutes plus tard, il était dehors à chausser les raquettes de son frère. Et c’est alors que son père lui avait présenté l’arme du « crime », une hache (en jouet bien sûr) à sa taille. Solennel, il l’avait posé sur son épaule, tout comme son père. Ce dernier avait sorti la luge pour ramener la « prise ». Son papa lui avait proposé d’y prendre place, mais se souvenant que c’était parce qu’il était « grand » qu’il avait l’honneur d’être là, il avait refusé, gonflant la poitrine de fierté. C’était ainsi qu’ils étaient partis, le Petit-Tom essayant tant bien que mal de mettre ses pieds « palmés » de raquettes dans les traces de son père. Bientôt, les lumières dont était décorée sa maison avaient disparu dans l’obscurité de cette nuit magique où seule la lune faisait office de lanterne, telle était la tradition. Ils avaient marché pendant près de 20 minutes qui, normalement, auraient dû paraître une éternité pour le petit garçon, mais ces précieuses minutes avaient passé à la vitesse de la lumière. Son père s’était arrêté devant de jolis spécimens. Celui-ci leva le manche de sa hache, à bout de bras, devant son visage pour évaluer la droiture des arbres qui se présentaient devant lui, regardant du coin de l’œil son Petit-Tom qui faisait la même chose avec sa hache-jouet. Papa s’était retourné pour demander à son benjamin le choix qu’il avait fait. Les yeux écarquillés encore une fois de se voir confier une mission aussi importante, il s’était acquitté de sa tâche avec sérieux; secouant un arbre par là, tirant sur les branches d’un autre plus loin. Son choix s’était arrêté sur un sapin qui lui semblait parfait. Il s’était retourné pour avoir l’approbation de son père, celui-ci le gratifia d’un immense sourire, approuvant parfaitement son choix.

Les mains sur celles de son père, il l’avait aidé à scier l’arbre de son choix et c’était lui qui avait donné la poussée finale qui avait fait tomber le futur empereur du salon. Celui-ci avait été installé et ligoté sur la luge pour être ramené à la maison. Le chemin du retour lui avait semblé très long, mais jamais il ne l’aurait avoué. Ses jambes avaient du mal à le porter et il n’essayait plus de marcher dans les pas de son père. C’est à ce moment-là qu’il aurait aimé prendre place dans la luge, mais celle-ci contenait déjà le merveilleux sapin.

Lorsqu’il était arrivé à la maison, sa mère l’avait accueilli avec un chocolat chaud qu’il avait bu après avoir enfilé son pyjama qui avait été mis au chaud. Il aurait voulu décorer SON sapin immédiatement, mais son papa lui avait expliqué qu’il devait attendre que celui-ci soit dégelé. Pensant que ça prendrait quelques minutes, Petit-Tom s’était assis dans le grand fauteuil, face à la cheminée et au sapin, placé sur son socle, dont les branches commençaient graduellement à descendre. C’est roulé en boule, le sourire aux lèvres, que Thomas s’était endormi, bercé par le crépitement du feu et par les souvenirs de cette magnifique soirée…

« Papa, papa! », Petit-Tom, maintenant grand, sortit brusquement de ses doux souvenirs. Jérémie, à ses pieds, le regardait d’un air songeur, « Papa, pourquoi tu m’as donné une branche de sapin, c’est un jouet Spider-Man que je voulais pour ma fête! ». Le père, attendri, sourit, s’assit par terre près de son fils et lui raconta la plus belle nuit de sa vie…

© Jessica H.-M.