Soutien-gorge rose et veston noir - Rafaële Germain

29 janvier 2008

La première clause du Manifeste du célibat était pourtant claire : «Être et demeurer célibataire». Voilà le but que s’étaient donné Chloé, Antoine et Juliette, trois amis qui ne croyaient pas en l’amour. Ils y seraient peut-être arrivés si Chloé n’avait pas décidé, un jour, de partir à la recherche du grand amour. Celui dont elle rêvait petite en demandant à sa mère si elle allait le trouver. Cette dernière lui répondait alors : «Qué sera, sera»... Et c’est ce que Chloé découvrira, à travers ses joies et ses peines, ses difficultés et ses surprises : les voies de l’amour sont impénétrables.
Bon, on s’entend tout de suite pour dire que ce n’est pas de la grande littérature. Un roman de fille 100 % rose bonbon. Par contre, une fois de temps en temps, ça fait du bien, mais pas nécessairement celui-là. Le début est lourd, long, et le langage utilisé par les personnages, qu’on veut montrer plus québécois qu’un pur laine, finit par taper sur les nerfs. Peut-être que je ne lis pas assez de romans québécois, et c’est pour ça que de lire les personnages sacrer aux deux phrases me dérange. Pourtant, plus on avance dans le livre, plus le langage s’améliore. Outre ça, après une quarantaine de pages, on voit venir le dénouement de l’histoire, comme le nez dans le visage. C’est tellement gros que s’en est risible. Il y a quelques bonnes blagues et des références culturelles qui sont drôles à lire, mais ça se gâche vers la fin quand on termine le tout en hâte et dans la guimauve la plus totale. Être méchante, je dirais que c’est du Helen Fielding ou du Sophie Kinsella de débutante. J’ignore si j’aurai envie de lire le prochain livre de cette auteur qui sort en mars…

Livre lu pour le défi Le nom de la rose.