** Attention, des moments "capricieux" involontaires suivent **
C’est comme ça je me sens, comme si on m’avait déracinée. Pourtant, je suis de retour dans mon coin de pays et j’avais hâte, mais tout s’est passé trop vite. J’étais censée partir demain midi, après le travail. Une petite soirée à finir mes boîtes, un dernier souper avec mes colocs… En arrivant au bureau ce matin, je me suis aperçue que j’avais pas mal d’heures accumulées et que je pouvais me permettre de ne pas rentrer demain et de finir mon stage aujourd’hui. Comme ma mère, qui devait venir me chercher, travaillait demain soir, je l’ai appelée pour lui dire qu’elle pouvait venir plus tôt si elle voulait, puisque je ne travaillais pas vendredi.
Elle m’a prise au pied de la lettre, elle m’a dit qu’elle venait me chercher ce soir, comme ça elle aurait plus de temps pour dormir demain, avant de faire sa nuit, et comme il annonçait de la neige, elle préférait. J’étais vraiment surprise et ça ne se refusait pas.
J’ai donc terminé de travailler à 17h30 et je suis arrivée chez moi à 18h. Ma mère y était depuis 16h. Elle avait terminé mes boîtes, les avait mises dans l’auto, il ne me restait plus qu’à vider mon frigo et on était prête à partir. J’ai donc vidé le réfrigérateur, dit au revoir à trois de mes colocs qui étaient là, et je suis partie en laissant un mot dans la cuisine pour les autres. Même J. n’était pas revenue du travail.
Je suis contente d’être dans mes choses, même si à force de déménager, je ne me sens jamais complètement chez moi nulle part. Mais je sens que mon départ a été trop vite. Déjà, je venais de dire adieu à mes collègues, que je devais déjà quitter tout le monde et partir en « sauvage ». Je n’étais pas prête… C’est quand même huit mois de ma vie que je laisse derrière, huit beaux mois.
Malgré tout, je suis reconnaissante envers ma mère, ça s’est juste passé trop vite…