19 janvier 2008
Forcée d’épouser un homme de trente ans son aîné, Mariam ne parvient pas à lui donner un fils. Après dix-huit années de soumission à cet homme brutal, elle doit endurer une nouvelle épreuve : l’arrivée sous son propre toit de Laila, une petite voisine de quatorze ans. Enceinte, Laila met au monde une fille. D’abord rongée par la jalousie, Mariam va finir par trouver une alliée en sa rivale. Toutes deux victimes de la violence et de la misogynie de leur mari, elles vont unir leur courage pour tenter de fuir l’Afghanistan.
Mais parviendront-elles jamais à s’arracher à cette terre afghane sacrifiée, et à leur ville, Kaboul, celle qui dissimulait autrefois derrière ses murs « mille soleils splendides »?
C’est le deuxième livre de Khaled Hosseini, auteur des Cerfs-volants de Kaboul. J’hésite à dire qu’il est moins violent que le premier, mais je crois que c’est surtout parce que la violence est plus subtile, plus quotidienne que dans son premier roman. J’ai rapidement été touchée par l’histoire de Mariam, qui ne l’a jamais eu facile, et par celle de Laila, qui a vu son univers basculer d’un jour à l’autre. Encore une fois, on en apprend un peu plus sur la situation en Afghanistan, sur les traits culturels, comme la burqa. Cette vision de l’intérieure aide à comprendre. Bien que ce soit une œuvre de fiction, je crois qu’il y a une grande richesse à ressortir de ce livre pour la compréhension du peuple afghan et de ce qu’ils vivent : leur vision des talibans et de la guerre déclarée par Bush. Une belle lecture, difficile par bout, mais enrichissante.
Lu pour le défi Le nom de la rose.