Livres, ciné et babioles

04 mai 2008

J’ai enfin pu me rendre à la vente de livres dont parlait annuellement Grominou sur son blogue. Je dois dire que j’ai trouvé l’expérience intéressante, mais stressante. C’est sûr que d’y aller un samedi après-midi, ça n’aidait pas ma cause. Beaucoup, mais beaucoup de monde, trop même. Je m’y attendais, mais je ne m’attendais pas à voir autant de vautours et de personnes aussi peu respectueuses. Que ce soit le monsieur qui m’a arraché un livre des mains ou les dames qui mettaient leur boîte devant les tables et prenaient le plus de place possible pour ne pas qu’on voie et qu’on prenne un livre avant elles… J’ai quand même fait une récolte intéressante. J’espère seulement que les livres seront aussi intéressants que leur quatrième de couverture, mais à 1 $, le risque n’est pas très grand. J’avoue, il y en a un des sept qui est de la pure chicklit. La liste de mes trouvailles se trouve à la fin de ce message.

J’aime Montréal

Pourquoi? Je peux enfin voir tous les films en version originale! Je sens que mon budget ciné va atteindre des sommets.

Demain : le stage

Je suis stressée, bien sûr. Je commence quand même un nouvel emploi, même si les attentes ne sont pas les mêmes pour un stage. C’est mon dernier stage, ma dernière chance d’apprendre dans un cadre précis, ma dernière chance de laisser ma trace et de me faire des contacts. Par contre, pour la première fois, j’ai confiance en mes capacités et je sais que je serai à la hauteur.

État du jour

Je suis, et je me sens, tellement pathétique, mais j’aime tellement vivre avec ce sentiment d’espoir, que j’accepte mon pathétisme pour encore un bout.

Trouvailles

Maud; La vie de Lucy Maud Montgomery, d’Harry Bruce

Qui était Lucy Maud Montgomery, la créatrice d’Anne, la rousse héroïne de la maison aux pignons verts?

Née à l’Île-du-Prince-Édouard le 30 novembre 1874, Lucy Maud Montgomery, comme plusieurs de ses héroïnes, s’est retrouvée orpheline très tôt. Elle a été élevée par ses grands-parents, des vieillards sévères et sans tendresse. Pourtant, malgré la solitude et les difficultés, la petite Maud connaissait des moments de bonheur grâce à son imagination fertile et au rêve qu’elle nourrissait en secret : devenir écrivain.

I Remember (Je me souviens), de Joe Brainard

Je me souviens d’avoir projeté de déchirer la page 48 de tous les livres que j’emprunterais à la bibliothèque publique de Boston mais de m’en être vite lassé.
Je me souviens de scènes de lit où on voyait surtout le papier peint.
Je me souviens que les dents de George Washington étaient en bois.
Je me souviens du fantasme de lire un jour tous les volumes d’une encyclopédie et de m’apercevoir que je savais tout.
Je me souviens quand les deux bras de votre fauteuil ont déjà des coudes sur eux.

Les envahisseuses, de Linda Jaivin

Baby, Lati et Doll, trois jeunes créatures de la planète Nufon, débarquent sur la Terre en quête de sexe, de drogue et de rock’n’roll. Nées de l’union de Nufoniens et de Terriens, elles se démarquent incontestablement des leurs et décident un jour de retrouver leurs vraies racines. Dès leur arrivée à Sydney, elles kidnappent des Terriens pour tenter quelques expériences. Le premier de la série se prénomme Jake. Alors que Doll et Lati poursuivent leurs découvertes et assouvissent leurs fantasmes, Baby tombe amoureuse de Jake…

L’enfance de l’Art, d’Yves Dangerfield et Francis Girod

L’Enfance de l’art ou le portrait d’une promotion du Conservatoire dans sa dernière année d’études, la dernière étape avant « l’entrée dans la vie » et dans « le métier ». Simon, un élève qui ne s’est pas encore « trouvé », aime Marie, la poésie incarnée, l’élève préférée des professeurs. En cours d’année, Marie est engagée par un cinéaste réputé pour tenir le rôle principal d’un film. Elle quitte l’école, et par tourner dans le désert, bouleversant sans le savoir la destinée de tous.

La ronde des folles; Femme, folie et enfermement au XIXe siècle, de Yannick Ripa

Institué en 1838 par une « loi de police et de bienfaisance », l’asile n’abrite pas seulement, au XIXe siècle, les cas aigus de démence : il est aussi – surtout, peut-être, lorsqu’il s’agit des femmes – un lieu d’observation pour connaître et réduire au silence des conduites qui menacent, ou semble menacer, l’ordre public ou privé. Folle, Adèle, qui se refuse à son mari; folle, Camille, qui s’affiche avec un homme de vingt ans son cadet; folle, Mlle L. qui, pour avoir frappé un agent, se retrouve à « l’hôpital spécial » (le même geste aurait mené un homme en prison)…

Martin Hyde, de John Masefield

Nous sommes dans l’Angleterre de la fin du XVIIe siècle, qui relève à peine d’une période troublée, pour ne pas dire plus, et où l’agitation politique reste considérée comme une sorte de sport national. Le roi Jacques II règne avec incertitude, tandis que le duc de Monmouth, son rival de toujours, soutenu par le parti protestant, met sur pied une conspiration armée afin de lui ravir le trône.

Dans la bonne ville de Londres cependant, Martin Hyde, 13 ans, orphelin de père et de mère, rêve de s’embarquer… et ronge son frein. Martin est de ces gamins poussés en graine (comme les aime l’imaginaire anglais) qui ont l’art d’aller fourrer leur nez dans les affaires qui ne sont pas de leur âge… et dont l’innocence (toute relative au demeurant) se fait un malin plaisir de déranger les plans ourdis par les adultes.

Le guerrier de cristal, de François Cérésa

Parce qu’il n’a pas eu la chance de naître beau, Arthur Descombes est ignoré par son père et brimé par ses camarades de classe. Sa mère, quant à elle, le rejette. Elle lui préfère son frère cadet, Jean-Pierre, un enfant hypocrite au visage d’angelot qu’elle appelle son « calisson ». Un seul refuge pour Arthur : l’imagination; un seul but : conquérir cette mère dont l’hostilité l’obsède. Peut-on forcer les autres à vous aimer? Arthur le pense. Pour gagner le cœur de sa mère, il usera de tous les stratagèmes : la réussite sociale, la force, la tendresse. Il tentera même, à la mort de son frère – accident? –, de se substituer à lui. Pour l’aider dans sa quête d’amour et d’héroïsme, il y a cette statue de cristal qui trône dans le salon, porteuse, à en croire son grand-père, de puissance et de magie. Magie noire ou magie blanche? Dans les prismes du cristal n’y a-t-il pas aussi le reflet de la folie?

Décidément, mes messages sont beaucoup trop longs…