Silence - Montée de lait

07 juillet 2007

Pourquoi y a-t-il tant de gens qui sont incapables de se taire? Ça me dépasse. On dirait que j’ai un aimant, j’attire les éternels parleurs, les bavasseurs, les critiqueurs, les ronfleurs même!

Mercredi, je suis allée au théâtre La Marjolaine pour voir Dix-huit trous pour quatre. Je mettrai probablement ma critique lorsque je l’aurai écrite, mais encore une fois, j’étais devant une fille qui doit se répéter les blagues pour les rire… Et comme c’est quand même une pièce avec une grande part de comédie… Elle en a parlé un bout! Chaque blague, elle la répétait à haute voix et finissait en disant « est bonne ». Allô, tu ne peux pas rire comme tout le monde? C’est le meilleur moyen de montrer que tu trouves ça drôle!

Jeudi, je suis allée au Concert Gala du Concours de musique du Canada. On s’entend, c’est de la musique classique et de l’opéra. Je ne sais pas pourquoi, les préjugés peut-être, mais je croyais que les amateurs étaient plus respectueux que ça… Il y avait au moins 300 places de libres, mais il a fallu que je me retrouve avec à ma gauche un monsieur qui avait été traîné là de force par sa femme et qui s’est endormi – et a commencé à ronfler — deux minutes après le début de la première pièce (le Concerto no 1, op. 26 en sol mineur de M. Bruch, ma pièce préférée de la soirée d’ailleurs). À ma droite, j’avais une femme qui essayait d’identifier tous les instruments avec son mari. Derrière, j’avais un couple « connaisseur » apparemment, mais qui n’était pas « apprécieur » tant il parlait pour montrer à tous qu’il en savait beaucoup plus que les autres. À l’avant, il y avait une femme et ses deux enfants. Celle-ci avait décidé que c’était le moment de les instruire en leur expliquant, pendant les morceaux, la différence entre un concerto et une variation. À l’entracte, je décide de changer de place, puisqu’il y en a de libres… Mais je ne suis pas la seule qui a eu cette idée… et je me retrouve devant un homme qui parle au cellulaire! Malgré tout, j’ai apprécié ma soirée, et comme baptême de musique classique « live », j’ai bien aimé. J’en écoute à la maison, mais je n’en avais jamais vue interprétée en « direct », je crois que ce ne sera pas la dernière fois.

Quand je suis allée voir Ensemble, c’est tout au cinéma, on était huit dans la salle. HUIT! Et il y avait plus de blabla que dans une salle pleine! Le couple derrière moi avait, malheureusement, lu le livre. Alors, il a passé la durée du film à essayer de prévoir ce qui allait se passer… Heureusement que j’avais lu aussi le livre, sinon j’aurais su tous les punchs quelques minutes avant les scènes.

Ce ne sont que quelques exemples… Parce que ça m’arrive tout le temps! S’il y a UN seul bavard dans une salle pleine, c’est assuré qu’il sera assis près de moi. Ça, ou les chanteurs du dimanche qui chantent plus fort que l’artiste en spectacle…

Vive le silence aux bons moments!