La colère des calmes

10 juin 2008

Je me fâche rarement, pour ne pas dire jamais. Ça en prend beaucoup pour me faire sortir de mes gonds, j’ai des réserves infinies, ou presque, de patience. Si bien que je passe souvent pour la fille tranquille, qui dit rarement un mot plus haut que l’autre et qui, apparemment, n’a pas d’opinion. Parce que c’est bien connu, si tu ne cries pas ta position ou ton avis, c’est que tu n’en as pas.

La fatigue et une insolation aidant, quelqu’un est arrivé au bout de ma patience en fin de semaine. Rien de bien grave, je n’ai pas fait de crise, seulement levé le ton un peu, et je le regrette déjà. Mais ce qui me trouble le plus, c’est qu’on m’a fait sentir que je n’avais pas le droit d’être en colère. Pas parce que la raison ne le justifiait pas, mais parce que personne ne m’avait déjà vue ainsi et, déstabilisés, ils n’acceptaient pas que je puisse moi aussi ressentir de la frustration… Pourtant, je suis humaine! C’est juste que je ne vois pas l’intérêt de partir en guerre pour des broutilles…