La rentrée minée

08 septembre 2006

30 août 2006, 8h50. Dans une classe quelque part commence un cours de Révision de textes. Local insolite : on nous a coincés dans un coin perdu dans le sous-sol, une classe d’art avec des tables immenses. On se voit très bien faire de la grammaire ici, entourés d’œuvres qui vont changer au fil des semaines. La moitié des étudiants se demande ce qu’ils en ont à « foutre » d’apprendre à réviser des textes, c’est du multimédia, de la publicité, des relations publiques qu’ils veulent faire. Une autre partie angoisse, apparemment, ce cours est difficile; impossible d’étudier à la dernière minute. Mince! Comme s’ils n’avaient que ça à faire étudier!

Petite présentation du cours, de la professeure (ou de la chargée de cours, techniquement, pour nous, ça ne change pas grand-chose) et la bombe est lâchée sans l’effet escompté : six heures de devoirs par semaine uniquement pour ce cours. En fait, cela ne fait que confirmer les rumeurs entendues. L’annonce du nombre d’ouvrages de référence à acheter a eu plus d’impact. Malgré tout, réjouissons-nous, ce sont des livres qui nous serviront pendant toute notre carrière, contrairement aux sombres et coûteux livres obligatoires du Cégep que, bien que très intéressants, amassent la poussière dans une boîte, ne ressortant que lorsqu’une vague nostalgique m’envahit. Néanmoins, j’avais prévu le coup à la dernière session et j’avais déjà fait de Hanse et Ramat mes amis.

Ma bombe personnelle est venue plus tard. Petit exercice pour s’amuser à trouver quelques erreurs de syntaxe, ponctuation, orthographe… Oh non! Ce que j’avais appris depuis mon enfance était vrai, mais n’était qu’une partie de la vérité : la ponctuation n’est plus mon amie, la syntaxe s’enfuit et je me réconforte en me disant que l’orthographe ne changera pas au moins… oups, j’avais oublié les rectifications orthographiques!

Dire que j’aime le français… je dois être masochiste!