Dépendance

13 août 2008

J’ai toujours eu peur de développer une dépendance. Sans doute parce qu’il y en a beaucoup dans ma famille. Dépendance à l’alcool, à la drogue, au jeu, dépendance affective, et ce, c’est seulement d’un côté de ma famille

Ainsi, je suis incapable de boire une goutte d’alcool sans être automatiquement malade à la première gorgée. Mon médecin a conclu à une intolérance quelconque à une enzyme, mais je sais que ce n’est pas ça. Chaque fois que j’ai goûté à de l’alcool, dans ma tête je voyais les partys de famille qui virent en chicane, mon père qui avait un accident, mon oncle qui était responsable de la mort d’une personne, ma peur qu’une autre bataille éclate. En aucun cas, l’alcool ne peut être relié à quelque chose de positif pour moi. Ça ne me manque pas, même si je fais parfois figure d’extra-terrestre dans un milieu universitaire où l’alcool coule souvent à flot.

De la même façon, je n’ai jamais touché à la cigarette, à la drogue et je me tiens loin des casinos. Certains croient que tout ça est génétique. Je ne sais pas si c’est vrai, mais je sais que je suis excessive quand j’aime quelque chose. Quand je tombe dans une passion, j’y vais à fond et je crois que ça serait probablement la même chose pour ça.

Je sais que tous ne comprennent pas toujours mes motivations, mais j’ai la chance d’être entourée de personnes qui respectent mes choix. Plus encore, bien que je n’exige pas la sobriété permanente, il est important que la personne qui partage ma vie ait une vision semblable à la mienne. Car, une chose est sûre, une petite fille de huit ans ne devrait jamais être obligée de dire à son père de ne pas conduire parce qu’il a trop bu…