Il s’appelle Piscine Molitor, un prénom pour le moins inusité, hérité d’un champion de natation, grand ami de la famille, qui affectionnait la piscine Molitor, à Paris. Heureusement, on l’a vite surnommé Pi, comme le symbole mathématique. À Pondichéry, en Inde, sur la côte de Coromandel, la famille de Pi Patel possède un grand zoo. Pour un petit garçon fasciné autant par les religions (il sera tour à tour musulman, hindou puis chrétien) que par les animaux, c’est un véritable paradis sur terre. Mais l’Inde, sous le règne d’Indira Gandhi, n’est plus celle qu’aimaient les parents de Pi. Les Patel émigrent donc au Canada. Le 21 juillet 1977, la famille s’embarque à bord d’un cargo japonais dans la cale duquel voyagent des animaux du zoo qui seront vendus à l’étranger. Le cargo fait naufrage quelques jours plus tard. Pi se retrouve sur un canot de sauvetage avec, comme compagnons de fortune, un zèbre éclopé, une hyène, un orang-outan, quelques cafards, un rat et un tigre du Bengale dénommé… Richard Parker.
Avant de le lire, j’étais perplexe, je trouvais que le résumé était plus près de la fable pour enfants que d’un roman pour adulte. Finalement, j’ai complètement embarqué dans cette histoire de survie extrême. On s’attache rapidement à Pi, qui nous fait entrer dans son univers où les religions se valent toutes. De plus, on en apprend beaucoup sur les animaux, dans la mesure où on considère que l’information donnée est vraie. Les descriptions sont telles, qu’on se croirait nous aussi sur le bateau de sauvetage avec le tigre du Bengale. Une histoire superbe, où on voit comment l’homme peut rivaliser d’imagination avec l’animal pour survivre dans les pires conditions… À la fin, on en vient à se demander si cette histoire est vraie…