Le beurre et l'argent du beurre

14 septembre 2007

Mise en contexte : Je suis présentement en stage dans un ministère en tant que rédactrice-réviseure et, avec ma superviseure, on rédige et corrige des textes pour les autres branches de ce ministère-là à travers le Québec.

Vers le milieu de l’après-midi, je reçois une note de service de six pages à corriger. Comme toujours, c’est pour hier, et si possible, avant-hier, mais je réussis à avoir un délai jusqu’à lundi midi. La note de service a été écrite, en anglais, par un directeur anglophone haut placé et il a trouvé que c’était une bonne idée de la traduire lui-même, il sait parler français, c’est tout ce dont il a besoin, à son avis du moins.

Effectivement, c’est écrit en français, mais en français d’anglophone avec des traductions littérales d’expressions et des formulations de phrases où les mots sont inversés. J’aime ce genre de défi. Jusqu’à ce que je reçoive les consignes qui accompagnent ce travail. Je dois améliorer le texte, pour qu’il soit le plus parfait possible, sans anglicismes… Mais je n’ai pas le droit de toucher à la formulation des phrases et je dois changer le moins de choses possible.

En résumé : transforme le texte en texte parfait, mais ne change rien sauf les fautes d’orthographes, de grammaire et les anglicismes.

Une fois les anglicismes et les fautes enlevés, c’est sûr que le texte était déjà « mieux », mais il restait déjà beaucoup de travail à faire pour qu’il soit publiable. J’ai dû déclarer forfait… J’ai dit à la directrice des communications que j’avais fait ce que je pouvais, mais que je ne me pensais pas les qualités requises pour accomplir correctement la tâche et qu’il serait préférable que ma superviseure s’en occupe. Je n’avais pas la liberté voulue pour réussir à avoir un résultat au moins acceptable, du moins, pas au point où sont rendues mes capacités et mes connaissances.

Mon prof de plan de communication nous avait bien avertis : tout le monde croit être capable de faire des communications parce qu’ils savent écrire et communiquer…