Le club Jane Austen - Karen Joy Fowler

29 juin 2007

La Californie, par un été caniculaire. Les grandes et les petites histoires d’un club singulier qui compte six membres. Soit un pour chaque livre de Jane Austen. Car, comme d’autres jouent au bridge, cinq femmes et un homme se rencontrent régulièrement autour de l'oeuvre de Jane Austen. S'ensuit une sublime chronique sur l'air du temps où la voix de la plus grande romancière anglaise vient éclairer l'éternelle tragi-comédie des sentiments, et son tourbillon de rencontres, d'épreuves, de séductions et de jeux entre l'impossible et le possible que seul peut dénouer l'amour. Car, comme vont le découvrir les membres du club, il n'est peut-être de plus belle fiction que la plus ordinaire des vies.

J’ai bien aimé la lecture de ce livre. C’est léger et ça permet de voir les livres de Jane Austen sous un autre angle, même si le club de lecture n’est qu’un prétexte. Chaque fois que le club se rencontre chez un des membres, on nous raconte la vie de cette personne et on voit ainsi comment son interprétation des livres d’Austen est influencée par sa vie et ses expériences. On voit ainsi la vie de personnes ordinaires qui ont un point en commun : l’adoration de l’auteure d’Orgueil et préjugés.

Ça m’a donné le goût de lire, ou relire, les livres de Jane Austen. D’ailleurs, l’histoire de Le club Jane Austen est parsemée de citations des livres qui sont étudiés par le club de lecture, et aussi de citations d’autres livres, qui viennent appuyer les opinions des personnages.

Il faut cependant être avisé : on dévoile beaucoup sur les livres à l’étude, la fin est rarement épargnée. Ce qui est sans doute normal, car quel club ne parlerait pas de la fin des livres?

D’ailleurs, à la fin du livre, il y a un guide de lecture. Les livres y sont résumés de façon très très détaillée, et là, aucune échappatoire possible : tous les faits saillants sont décrits et la fin est expliquée de façon très explicite. Il y a également une section avec des critiques de la famille de Jane Austen, consignée par l’auteure elle-même, sur ses livres. Il y a aussi des critiques parues dans les journaux, entre 1812 et 2003. Certaines d’auteurs reconnus, comme Mark Twain, Henry James, Rudyard Kippling, C.S. Lewis, et même, J.K. Rowling. Il y a finalement une section pour les clubs de lecture qui liraient ce livre, avec des questions que pourraient poser les différents protagonistes du roman.

Il y a par contre quelques trucs qui m’ont agacée. La traduction est nulle, il y a de nombreuses fautes, mais c’est surtout la ponctuation qui est difficile à suivre. Elle est soit absente ou en trop. De plus, il y a un des personnages qui enseigne le français. Dans le livre, il y a des astérisques à côté des mots et expressions qui étaient en français dans le texte original. Plusieurs comportent des fautes, surtout de sens. Reste à voir si c’est la traduction qui a encore fait des siennes, ou si c’est l’auteure qui les a écrits comme ça. C’est bien la première fois que je regrette vraiment de ne pas avoir lu un livre dans la langue d’origine.