Se résoudre aux adieux – Philippe Besson

05 décembre 2008


Clément l’a quittée. C’était il y a quelques semaines. Après avoir cherché refuge dans l’isolement et le silence, elle a choisi de partir. Et de lui écrire. De Cuba, de New York, de Venise, de longues lettres auxquelles il ne répond jamais. Seule en ces terres étrangères, elle tente par les mots d’échapper au chagrin, aux questions, aux souvenirs. De l’espoir, encore, au renoncement, déjà, elle vacille entre un passé qui s’évanouit et un avenir qui se dérobe. Avec précision mais sensibilité, Philippe Besson décortique la mécanique du deuil amoureux.

Ce qui est bien quand on finit ses études, c’est qu’on retrouve le temps de lire. Bon, je suis encore en examens, mais je me suis permis d’en lire un tout petit avant de me mettre à l’étude. J’aurais pu trouver mieux par contre. Ce livre m’a semblé être un long « tournage » de couteau dans la plaie. Plus je lisais les lettres de Louise, plus je me demandais ce qu’elle avait bien pu trouver à ce Clément. Bon, je n’ai jamais vécu de grosses peines d’amour comme Louise, mais cette accumulation d’apitoiement commençait un peu à me saper le moral. J’avais juste envie de lui crier « décroche! ». Ça n’a pas de lien avec la qualité du livre par contre, puisque c’est très bien écrit. Peut-être un peu trop littéraire pour qu’on puisse penser à de vraies lettres. Je trouve remarquable tout de même qu’un homme puisse décrire la déchéance amoureuse d’une femme avec une telle précision, tout en évitant de tomber dans les clichés, même s’il les effleure parfois. Au final, je suis un peu ambivalente sur mon appréciation du livre.